Usine d’engrais à Bécancour : des retombées évaluées à 1 milliard $

Par Agence QMI
Le gouvernement du Québec confirmera mardi la construction d’une usine de production d’engrais dans le parc industriel de Bécancour. Un projet évalué à 1,2 milliard $, selon une source proche du dossier.
Le projet permettra d’ailleurs de compenser pour les pertes d'emplois occasionnées par la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2.
Il sera assuré par deux coopératives agricoles. La Coop fédérée s'associe ainsi à la plus grosse coopérative au monde l’Indian Farmers Fertiliser Cooperative (IFFCO).
Investissement Québec accorderait un montant total de près de 25 millions $ pour la réalisation du projet.
La part de la Coop fédérée serait de l’ordre de 50 millions $, le reste, soit près de 1,1 milliard proviendrait de l’IFFCO.
Près de 300 emplois seraient créés pendant la phase de construction de l’usine. Par la suite, 1500 personnes assureraient son fonctionnement d’après nos sources.
Le début des travaux de construction de l’usine est prévu pour janvier 2014, une fois les autorisations environnementales accordées. La production devrait s’amorcer en 2015.
De fortes retombées
Le géant de l’agroalimentaire IFFCO possède des intérêts ou des installations dans la plupart des grands marchés mondiaux. La coopérative n’est toutefois pas présente en Amérique du Nord. Le faible coût du gaz naturel, la présence d’un port et d’un chemin de fer à proximité de la future usine auraient convaincu la société indienne de s'établir à Bécancour. De plus, l’entente prévoit que la Coop fédérée achètera la moitié de la production d’engrais.
Lorsque l’usine entrera en phase de production, les retombées économiques pour le Québec seront considérables. Elles pourraient atteindre près de 1 milliard $ annuellement. Compte tenu de l’ampleur du projet, certaines villes américaines et d’autres provinces canadiennes ont courtisé IFFCO afin qu’elle s’installe sur leur territoire.
La production d’engrais de l’usine de Bécancour sera principalement destinée au marché nord-américain où la demande est en forte croissance.
Les négociations entre les différents acteurs du projet sont en cours depuis plus d’an et la décision d’installer l’usine à Bécancour n’a rien à voir avec la fermeture de Gentilly-2, a indiqué une source proche du dossier. Et il ne fait pas partie du fonds de 200 millions $ prévu pour donner un nouvel essor à l'économie régionale.
La plupart des principales clauses de l’entente ont été conclues bien avant la confirmation de la fermeture de la centrale et l’annonce aurait pu être faite par le précédent gouvernement, selon les informations obtenues par Argent.
Le gouvernement libéral avait mandaté Investissement Québec juste avant les élections pour la réalisation d’une étude sur ce projet.
Les détails de l’entente liant les deux coopératives agricoles seront dévoilés à 11 h en conférence de presse à Québec en présence, notamment, des dirigeants de la Coop fédérée et de l’IFFCO, ainsi que d'Yves-François Blanchet, whip en chef du gouvernement, responsable de la région de la Mauricie et responsable de la région du Centre-du-Québec.
Jacques Daoust, président-directeur général d'Investissement Québec, sera également présent.
La Coop fédérée est la plus grande entreprise agroalimentaire au Québec et se classe parmi les 100 coopératives et mutuelles les plus importantes au monde.