Une résidante de Laval est soupçonnée d’être liée à des activités terroristes

Par Elizabeth Laplante / Agence QMI
Accusée d’exportation de pièces d’armes vers le Liban en octobre 2011, l'une des femmes musulmanes qui a visité Hérouxville en février 2007, fait face à une nouvelle accusation en matière de terrorisme.
Arrêtée en mai 2011 dans le cadre d’une enquête menée par la GRC, la Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Montréal, Mouna Diab, âgée de 26 ans, a été accusée vendredi d’avoir « commis des infractions au profit de, sous la direction de ou en association avec le Hezbollah, une entité terroriste inscrite au Canada depuis le 10 décembre 2002 », peut-on lire dans un communiqué émis par la GRC, vendredi.
Mme Diab et d'autres femmes avaient visité le village de la Mauricie dans la foulée de la publication du « code de vie » rédigé par le conseil municipal d'Hérouxville, au début de 2007. Il s'agissait d'un code de conduite serré pour les immigrants, et avait entre autres été qualifié de xénophobe par plusieurs observateurs.
Contrairement à la première accusation à laquelle faisait face Mme Diab, en octobre 2011, celle-ci a été déposée en vertu du Code criminel, a expliqué la caporale Carine Cordey de la GRC.
Mouna Diab avait été arrêtée le 19 mai 2011 à l’aéroport Montréal-Trudeau, dans le cadre de l’enquête Sagittaire menée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) de la Division C de la GRC. Cette enquête portait sur les achats de pièces d’armes de type AR-15 dans la région de Montréal.
L’enquête a permis de révéler que la suspecte achetait ces pièces d’armes et les exportait vers le Liban. Selon les informations recueillies, Mme Diab « agissait sous la direction d’un contact au Liban associé au Hezbollah », a indiqué la GRC.
Lors de son arrestation en mai 2011, la dame transportait dans ses bagages certaines pièces d’armes.
« D’après la preuve colligée, il est également allégué qu’elle expédiait les armes en pièces détachées par l’entremise de voyageurs de sa communauté qui se rendaient au Liban. Les victimes ignoraient le contenu des colis qu’elles transportaient pour l’accusée », a précisé la GRC.
Selon la caporale Cordey, si Mme Diab est reconnue coupable des accusations qui pèsent contre elle, elle est passible d’une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.