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Sudation fatale: la suite du témoignage de Gabrielle Fréchette

durée 15h58
21 octobre 2014
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Collaboration spéciale : Éric Beaupré

Gabrielle Fréchette poursuivait son témoignage hier le mardi 21 octobre, au palais de justice de Drummondville. C’est toujours devant la procureure Me Magalie Bernier que l’accusée a été encore longuement, interrogée. Le tout se poursuit mercredi 22 octobre. Cela devrait être la dernière journée.

Bras de fer entre la couronne et la défense qui d’un côté tente de démontrer que l'exercice de sudation était dangereux et peu sécuritaire, alors que la défense tente de faire valoir que le trio a tout mis en œuvres pour assurer la sécurité des participantes.

En contre-interrogatoire la couronne a relevé que le trio avait possiblement agi de façon aléatoire quant à la préparation et la mise en scène de l’exercice de sudation. À plusieurs questions, l’accusée Gabrielle Fréchette admet ne pas avoir donné aux participants toute l’information sur l’exercice qu’ils allaient vivre. Bien que l’exercice fût bel et bien prévu à l'horaire, les méthodes d’enveloppement de sudation ont été expliquées au fur et à mesure de la préparation à l’exercice.

Sans connaissances médicales sur les effets qu’un tel exercice pouvait avoir, Mme Fréchette a appliqué en partie les méthodes enseignées par ces « maîtres » tous en ajoutant et modifiant l’exercice avec ses acolytes Duclos et Fontaine, utilisant les moyens du bord pour parvenir à l’exercice.

La couronne a donc longuement questionné les techniques utilisées par le trio:  enveloppée dans une pellicule plastique, complètement recouverte de draps de la tête au pied, la tête recouverte d’une boite de carton. Les draps enveloppaient les participantes et elles ont entrepris l’exercice dans une pièce sombre.

« Comment pouviez-vous vous assurer de l’état de santé de chacun d’eux dans ces conditions, a questionné la couronne ». Mme Fréchette affirme « avoir été en mesure d’entendre les respirations et être en mesure de voir les corps bouger et, qu’elle et ses acolytes assuraient tout de même un suivi efficace. » confie-t-elle.

La couronne a longuement interrogé Mme Fréchette sur la véracité de cette possibilité.

Me Magalie Bernier a abordé directement les derniers instants de la séance de thérapie par sudation, alors que les avocats des accusés proposent que la victime soit décédée des suites de problème de santé non relié aux effets de la chutte de sudation. Un des éléments abordés qui suscite beaucoup d’interrogations est en lien avec les nausées des participantes, dont Mme Lavigne.

Cela aurait dû allumer, selon la couronne, une alerte importante sur l’état de santé qui se dégradait. La couronne a relevé qu’à la fin de l’exercice, Julie, une participante, aurait eu des nausées suivies, de défécations. Selon la défense, ce sont ces odeurs qui seraient responsables des vomissements de la victime et non un signe à voir que la séance avait mal tourné. Or, lors de son interrogatoire, MmeFréchette a précisé que les nausées de Julie sont venues avant l’épisode de défécation.  Ce qui nuance les théories avancées par la défense.

Quelques minutes après la fin de l’exercice, des complications sont survenues. Mme Fréchette exprime qu’une chose inhabituelle est survenue. Une participante Julie Théberge a vomi et déféqué. D’autres signes physiques inquiétants l’ont alors dérangé au point d’appeler le 811. Lors de l'appel à la centrale, selon les informations données, on lui a suggéré d’appeler le 911.

C’est au même momen que Chantal Lavigne a rapidement présenté des complications de santé, la nausée, des respirations rapides.« Quelques minutes auparavant, elle semblait paisible et dans sa bulle et elle ne répondait plus », a expliqué l’accusé.

Enfin, la procureure de la Couronne a fait admettre à Mme Frécehtte que cette pratique était nouvelle et que cette méthode ne lui avait jamais été enseignée sous cette forme.

Gabrielle Fréchette a également dû convenir que lors de l’exercice de sudation peu de directives avaient été données aux participants. L’accusée présumait que les participants le savaient par les enseignements précédants.

« Est-ce que les participants avaient un état de santé adéquat ? Est-ce qu'ils étaient nourris ou hydratés suffisamment avant l’exercice de sudation? Je dois admettre que je ne vérifiais pas véritablement. »

La Couronne a poursuivi son interrogatoire sur le rôle de Mme Fréchette, Ginette Duclos, ainsi que Gérald Fontaine lors des événements qui ont mené au décès de Chantal Lavigne.
 

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