Daniel Brosseau est remis en liberté

Par Claudia Berthiaume
Daniel Brosseau, cet homme de 37 ans qui aurait proféré des menaces à l’endroit de Pauline Marois et son entourage sur Facebook la semaine dernière a été remis en liberté au palais de justice de Trois-Rivières, lundi. Le Trifluvien devra toutefois respecter de nombreuses conditions.
Daniel Brosseau était très émotif lorsqu’il s’est présenté en cour, lundi. Son père est venu expliquer au tribunal que l’accusé avait eu la vie difficile ces trois dernières années. Rupture, pertes d’emplois successives, retour aux études, faillite personnelle et multiples déménagements l’ont mené à une dépression sévère pour laquelle il est médicamenté depuis un an et demi.
Selon M. Brosseau père, qui est un médecin retraité, la médication de l’homme de 37 ans a «un effet désinhibant qui peut occasionner de l’enflure verbale». C’est l’hypothèse qu’il a avancée pour expliquer les propos qu’a tenus son fils à l’endroit de la première ministre.
Daniel Brosseau a été arrêté le 12 décembre dernier, à son domicile, par la Sûreté du Québec, parce qu’il aurait menacé de tuer Pauline Marois et des membres de son entourage sur une page Facebook intitulée « <I>I Hate Pauline Marois<I> ». En réaction à un article publié par une autre personne, l’accusé aurait écrit : «One of these days… I’ll be so piss!!! I’m gonna kill them!!!».
Du matériel informatique et une arme prohibée ont été saisis à l’appartement de l’homme de 37 ans. Il est également accusé de possession de ladite arme prohibée, à savoir un poing américain.
Garanties suffisantes
Le juge Jacques Lacoursière a remis l’accusé en liberté en lui ordonnant de ne pas quitter la ville de Trois-Rivières et de retourner demeurer chez ses parents, en plus de se soumettre à un couvre-feu entre 21 h et 6 h. Le prévenu devra également résilier son abonnement à Internet, ne participer à aucun clavardage, ne pas utiliser un ordinateur, une tablette ou un téléphone intelligent permettant l’accès à Internet, ne posséder aucune arme, rencontrer son médecin dans un délai de 10 jours et le revoir à la fréquence requise par ce dernier, prendre sa médication en suivant la posologie, entreprendre des démarches pour rencontrer un psychologue ou un psychiatre dans un délai de 20 jours et ne communiquer avec aucun élu provincial ou fédéral, ni leurs adjoints de quelque façon que ce soit. Finalement, Daniel Brosseau a dû s’engager pour un montant de 5000$ sans dépôt et son père a quant à lui dû verser une caution de 5000$.
Nouvelles accusations
De nouvelles accusations de même nature ont également été déposées contre l’homme de 37 ans, lundi. La veille de son arrestation, Daniel Brosseau aurait tenu des propos menaçants à l’égard du premier ministre du Canada, Stephen Harper.
Sur sa propre page Facebook, l’accusé a publié un article expliquant les changements annoncés à Postes Canada auquel il a ajouté ces mots : «Osti de Harper à marde!!! Si mon frère perd son poste… lui il va perdre sa tête!».
Daniel Brosseau doit revenir en cour dans un autre dossier d’intimidation envers une policière le 9 janvier 2014 alors que ces nouvelles causes sont fixées au 21 janvier.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.