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Les experts témoignent au procès de Louis-Pier Noël

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10 décembre 2013
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Par Claudia Berthiaume
TROIS-RIVIÈRES - 

Le procès pour meurtre au second degré de Louis-Pier Noël s’est poursuivi mardi au palais de justice de Trois-Rivières avec le témoignage de l’expert psychiatre de la défense.

Dr Pierre Gagné a présenté les conclusions du rapport qu’il a produit au terme de trois rencontres d’environ deux heures chacune avec l’accusé, en plus de décortiquer dans le détail le dossier médical de Louis-Pier Noël.

Pour le psychiatre, la problématique du prévenu est double. Ce dernier a un trouble psychotique sévère, à savoir la schizophrénie, et il consomme des stupéfiants en quantité variable depuis plusieurs années. Dr Gagné a longuement décrit les symptômes de la maladie mentale de Louis-Pier Noël, en insistant sur le fait qu’elle est souvent caractérisée par des absences de contact avec la réalité.

Selon l’expert, le délire de l’accusé à l’effet que la victime, Édith Bolduc, le trompe avec d’autres hommes est au cœur du problème. Le soir du 1er octobre 2011, Noël a cru voir un homme à l’extérieur de son appartement qui établissait un contact visuel avec sa conjointe. Difficile de savoir s’il s’agissait ou non d’une hallucination du prévenu, mais c’est cet élément qui aurait déclenché sa colère excessive, si l’on en croit le psychiatre de la défense.

Dr Pierre Gagné a conclu que Louis-Pier Noël était incapable d’analyser la situation à laquelle il faisait face de façon logique en raison de son état mental. «Il vivait depuis longtemps avec la conviction profonde que la victime le trompait et il venait d’arriver à la conclusion que la victime voulait se débarrasser de lui. Sa maladie le rendait incapable de savoir que ce qu’il faisait était mauvais», a-t-il soutenu.

Ainsi, Louis-Pier Noël ne pourrait pas être tenu criminellement responsable du meurtre de sa conjointe.

Contre-interrogatoire

Pendant le contre-interrogatoire, le procureur de la Couronne, Me Jean-Marc Poirier, a tenté de faire ressortir qu’il existait certaines contradictions dans la preuve dont le psychiatre, qui compte 40 ans de carrière, n’aurait pas tenu compte dans son rapport.

Me Poirier a laissé entendre au Dr Gagné que certaines informations nouvelles, entendues à la cour, pouvaient remettre en cause les conclusions de l’expert engagé par la défense. Le psychiatre ne partageait toutefois pas cet avis.

Le procureur de la Couronne a également tenté de faire la distinction entre la peur rationnelle d’aller en prison et les délires psychotiques du prévenu. Dr Gagné n’a néanmoins pas pu déterminer avec certitude si, avant de passer à l’acte, les craintes de Louis-Pier Noël étaient fondées ou imaginaires ni le moment exact où l’accusé a repris le contact avec la réalité.

Les procédures judiciaires se poursuivront mercredi avec le témoignage de l’expert psychiatre du ministère public.

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