Prison et travaux communautaires pour Sylvain Boies

Par Claudia Berthiaume
Le juge Bruno Langelier a rendu une sentence en deux volets dans le dossier de Sylvain Boies, au palais de justice de Trois-Rivières, mardi matin. L’accusé s’est vu imposer une peine de six mois de prison, suivie d’une probation de deux ans, incluant 50 heures de travaux communautaires, le tout pour avoir conduit pendant une interdiction.
Puisque M. Boies a déjà purgé une peine d’emprisonnement préventive de 43 jours, il lui restera donc environ quatre mois et demi à passer derrière les barreaux. Par la suite, l’accusé disposera d’un délai de huit mois pour réaliser ses travaux communautaires. Il fera également l’objet d’un suivi pendant les 10 premiers mois de sa probation.
Sylvain Boies a été arrêté, le 9 septembre dernier, alors qu’il circulait à 144 km/h sur l’autoroute 40, à la hauteur de Trois-Rivières. Or, depuis sa sortie du pénitencier en mars 2011, le prévenu faisait l’objet d’une ordonnance d’interdiction de conduite jusqu’en 2019. Il a purgé une peine de 12 ans de prison, dont 10 ans pour négligence criminelle ayant causé la mort de Joël Mussgnug et de Vincent Lopez.
Les faits remontent à mars 1999. L'accusé a été arrêté en état d'ébriété au volant de son véhicule à la hauteur de Pointe-du-Lac sur l’autoroute 40. Alors qu'il était menotté, M. Boies s'est emparé de la voiture des policiers, qu'il a conduite en sens inverse sur la voie rapide. Il a frappé de plein fouet le véhicule des victimes.
À mi-chemin
L’avocat de la défense, Me Jacques Patry, avait suggéré au juge une peine d’emprisonnement d’un mois, suivie d’une probation. Du côté de la Couronne, Me Beauchamp-Laliberté avait plaidé qu’une année de détention serait plus dissuasive.
Pour déterminer la peine, le juge Langelier a pris en considération l’immobilisation rapide de l’accusé lorsqu’il a été intercepté par les policiers, le fait qu’il s’agisse du premier écart de conduite de Boies depuis sa sortie de prison et la réhabilitation de celui-ci quant à sa consommation de drogue.
Par contre, le magistrat a aussi dû tenir compte d’un antécédent du prévenu en semblable matière et de son passé tumultueux. «Je conviens que vous avez fait un bout de chemin, mais je m’interroge à savoir pourquoi vos 12 années de prison ne vous ont pas rendu plus soucieux du respect des ordonnances», a-t-il souligné.
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