Stéphane Abran connaîtra sa sentence le 15 août

Par Claudia Berthiaume
Stéphane Abran était de retour au palais de justice de Trois-Rivières aujourd’hui pour l’étape des représentations sur sentence. La Couronne a demandé au moins 18 mois de prison, alors que la défense réclame une peine moindre pour l’ex-enseignant.
Le 29 avril dernier, l’homme dans la cinquantaine a été reconnu coupable de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur un mineur.
Bien qu’il soit impossible d’identifier la victime en raison de son âge au moment des faits, il ne s’agit toutefois pas d’un élève de l’école secondaire Jean-Nicolet, où M. Abran enseignait avant d’être nommé président du syndicat des enseignants et des enseignantes de la Commission scolaire de la Riveraine.
Ce dernier s’est livré à une vingtaine de séances de masturbations avec la victime, entre mars et août 2010.
Appelé à la barre des témoins, Stéphane Abran a affirmé avoir perdu son emploi à la suite du prononcé de la sentence. Il travaillerait maintenant comme installateur de structures d’acier, à l’extérieur de la Mauricie.
Plaidoiries des avocats
La procureure de la Couronne, Me Catherine Roberge demande une peine de moins de deux ans, mais n’allant pas en deçà de 18 mois pour les gestes reprochés à Stéphane Abran. Elle a exposé la jurisprudence disponible dans ce genre de dossier, en précisant qu’il n’y avait que très peu de facteurs atténuants pouvant s’appliquer au cas de M. Abran. Le prévenu n’a entrepris aucune démarche thérapeutique puisqu’il clame son innocence depuis le début des procédures judiciaires.
Me Roberge demande également que le nom de Stéphane Abran soit inscrit au registre national des délinquants sexuels.
L’avocate de la défense, Me Susan Corriveau, n’a pas précisé la durée de la peine souhaitée. Elle a néanmoins souligné au juge Guy Lambert que celui-ci pouvait se permettre de donner une sentence moins longue que celle demandée par la Couronne.
Me Corriveau a insisté sur le fait que son client vit déjà les conséquences du verdict de culpabilité au quotidien, lui qui risque de perdre son brevet d’enseignant.
Stéphane Abran n’a aucun antécédent judiciaire et a respecté ses conditions de remise en liberté jusqu’ici.
Le juge a pris la cause en délibéré. Il prononcera sa sentence le 15 août prochain. Des démarches pour porter le verdict en appel ont toutefois déjà été entamées par la défense.
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