Les plaidoiries sur sentence au procès d'Irina Mysliakovskaia ont commencé hier au palais de justice de Trois-Rivières. Elles se poursuivaient aujourd’hui avec les représentations des avocats.

La femme de 38 ans a été reconnue coupable de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort de Katherine Beaulieu le 31 mai dernier.

Les avocats de la poursuite et de la défense ont tour à tour présenté leur suggestion quand à la peine qui devrait être imposée à Irina Mysliakovskaia. La poursuite réclame six ans de détention alors que la défense suggère plutôt deux ans. Le juge François Huot prononcera sa sentence vendredi après-midi.

Vibrants témoignages

Les parents de Katherine ont profité de la tribune pour livrer de vibrants témoignages.

Le père de la jeune victime, René Beaulieu, a parlé de l'accident comme d'un meurtre.

Il a beaucoup parlé de sa fille, de sa relation avec elle. «Katherine aimait la vie, aimait rire, aimait la nature et les enfants», a-t-il mentionné.

Il reproche à Irina Mysliakovskaia de s'être créé des anxiétés en mai 2010. Il croit qu'elle s'est inventé des scénarios alors qu'elle roulait sur l'autoroute 55, en direction de sa résidence à Sherbrooke et qu’elle s’est engouffrée dans l'alcool pour s'apaiser.

C’est l’égoïsme de l’accusée qui a mené à cet accident qui lui a enlevé sa fille unique, selon M. Beaulieu. Ce dernier a également parlé de la peine qu'il a eue lorsqu'il a vu le corps de sa fille, le visage détruit.

Il a cité des statistiques de la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) concernant les accidents causés par l'alcool. En moyenne, depuis 2007, l'alcool a causé annuellement 190 décès, 410 blessés graves et 2070 blessés légers. Ces données ont été confirmées par Lyne Vézina, directrice des études et stratégies en sécurité routière à la SAAQ.

Il réclame une sentence exemplaire pour envoyer un message clair. René Beaulieu a terminé son témoignage en disant que l’accusée doit maintenant assumer ses actes. Il n'a aucun doute qu'elle s'en souviendra.

Une femme éprouvée

Lise Lebel, la mère de Katherine Beaulieu, a aussi adressé des reproches à Irina Mysliakovskaia.

Elle regrette que cette dernière ait forcé la tenue d'un procès, mais cela aura au moins permis de faire connaître à tous le tort causé par un tel accident, selon Mme Lebel.

Elle a également parlé de sa fille et présenté un diaporama de photos de Katherine.

Lise Lebel a souligné que son grand-père paternel était mort dans un accident causé par l'alcool. Son grand-père maternel a aussi été happé par un conducteur ivre et est décédé des suites de ses blessures. De plus, ses propres parents ont été impliqués dans un accident de la route, provoqué par un conducteur en état d'ébriété. Ils ont conservé des séquelles de cet accident.

Lise Lebel réclame elle aussi une peine exemplaire pour envoyer le message que l'irresponsabilité de certains conducteurs doit cesser.

Témoignage de l’accusée

Irina Mysliakovskaia a également pris la parole. Elle avoue trouver difficile la vie en prison. Elle parle à ses enfants trois fois par semaine seulement.

L’accusée a expliqué pourquoi elle avait récemment écrit une lettre à la mère de sa victime, même si ses avocats lui avaient recommandé de ne pas entrer en contact avec la famille de Katherine Beaulieu pendant les procédures judiciaires.

Mme Mysliakovskaia écrit: «après ces trois ans de souffrance épouvantable, je réalise tout le mal que ce malheureux accident a pu provoquer dans vos vies et dans la vie de ma famille.»

Elle dit trouver très difficile vivre avec ce poids sur sa conscience et qu’elle se sent très coupable de la mort de Katherine.

Elle termine en disant vouloir demander pardon de tout son cœur, même si elle sait qu'elle ne le recevra pas bientôt, mais peut-être un jour.Les plaidoiries sur sentence au procès d'Irina Mysliakovskaia ont commencé hier au palais de justice de Trois-Rivières. Elles se poursuivent aujourd’hui avec les représentations des avocats.

La femme de 38 ans a été reconnue coupable de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort de Katherine Beaulieu le 31 mai dernier.

Les parents de Katherine ont profité de la tribune pour livrer de vibrants témoignages.

Le père de la jeune victime, René Beaulieu, a parlé de l'accident comme d'un meurtre.

Il a beaucoup parlé de sa fille, de sa relation avec elle. «Katherine aimait la vie, aimait rire, aimait la nature et les enfants», a-t-il mentionné.

Il reproche à Irina Mysliakovskaia de s'être créé des anxiétés en mai 2010. Il croit qu'elle s'est inventé des scénarios alors qu'elle roulait sur l'autoroute 55, en direction de sa résidence à Sherbrooke et qu’elle s’est engouffrée dans l'alcool pour s'apaiser.

C’est l’égoïsme de l’accusée qui a mené à cet accident qui lui a enlevé sa fille unique, selon M. Beaulieu. Ce dernier a également parlé de la peine qu'il a eue lorsqu'il a vu le corps de sa fille, le visage détruit.

Il a cité des statistiques de la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) concernant les accidents causés par l'alcool. En moyenne, depuis 2007, l'alcool a causé annuellement 190 décès, 410 blessés graves et 2070 blessés légers. Ces données ont été confirmées par Lyne Vézina, directrice des études et stratégies en sécurité routière à la SAAQ.

Il réclame une sentence exemplaire pour envoyer un message clair. René Beaulieu a terminé son témoignage en disant que l’accusée doit maintenant assumer ses actes. Il n'a aucun doute qu'elle s'en souviendra.

Une femme éprouvée

Lise Lebel, la mère de Katherine Beaulieu, a aussi adressé des reproches à Irina Mysliakovskaia.

Elle regrette que cette dernière ait forcé la tenue d'un procès, mais cela aura au moins permis de faire connaître à tous le tort causé par un tel accident, selon Mme Lebel.

Elle a également parlé de sa fille et présenté un diaporama de photos de Katherine.

Lise Lebel a souligné que son grand-père paternel était mort dans un accident causé par l'alcool. Son grand-père maternel a aussi été happé par un conducteur ivre et est décédé des suites de ses blessures. De plus, ses propres parents ont été impliqués dans un accident de la route, provoqué par un conducteur en état d'ébriété. Ils ont conservé des séquelles de cet accident.

Lise Lebel réclame elle aussi une peine exemplaire pour envoyer le message que l'irresponsabilité de certains conducteurs doit cesser.

Témoignage de l’accusée

Irina Mysliakovskaia a également pris la parole. Elle avoue trouver difficile la vie en prison. Elle parle à ses enfants trois fois par semaine seulement.

L’accusée a expliqué pourquoi elle avait récemment écrit une lettre à la mère de sa victime, même si ses avocats lui avaient recommandé de ne pas entrer en contact avec la famille de Katherine Beaulieu pendant les procédures judiciaires.

Mme Mysliakovskaia écrit: «après ces trois ans de souffrance épouvantable, je réalise tout le mal que ce malheureux accident a pu provoquer dans vos vies et dans la vie de ma famille.»

Elle dit trouver très difficile vivre avec ce poids sur sa conscience et qu’elle se sent très coupable de la mort de Katherine.

Elle termine en disant vouloir demander pardon de tout son cœur, même si elle sait qu'elle ne le recevra pas bientôt, mais peut-être un jour.