Poursuite de 2,3 M$ contre la Ville et les policiers
Alexis Vadeboncoeur, ce jeune homme arrêté en février dernier, à Trois-Rivières, poursuit la Ville et les quatre policiers qui l'ont arrêté pour plus de 2,3 millions $. La vidéo de son arrestation musclée avait beaucoup fait réagir.
Dans la nuit du 3 février, le jeune homme de 19 ans avait tenté de faire un braquage dans une pharmacie. Les policiers l'interceptent dans la cour du cégep de Trois-Rivières. Sur les images de surveillance, on peut voir les policiers maîtriser le jeune pour ensuite le rouer de coups.
Affirmant ne pas avoir eu d'aide médicale pendant les 20 jours de son incarcération, M. Vadeboncoeur poursuit la Ville et les policiers en raison de ses séquelles physiques et psychologiques.
Pendant ces 20 jours, il affirme avoir souffert de douleurs aux côtes, à la mâchoire, aux poignets, aux chevilles. Il avait également une enflure des testicules et aurait eu des migraines.
De plus, il dit avoir de nombreuses conséquences psychologiques, notamment des phobies, des crises de panique et aurait fait des cauchemars.
L'avocat de M. Vadeboncoeur, Me René Duval, a expliqué que cette requête s'appuie tant sur le Code civil que sur la Charte québécoise et la Charte canadienne des droits et libertés.
«C'est réparti en dommages corporels, en dommages moraux, en dommages punitifs et exemplaires et également en dommages pour atteinte à la dignité humaine», a précisé Me Duval.
Payés par le syndicat
La Ville de Trois-Rivières avait d'abord suspendu les quatre policiers impliqués le 8 février. Au début du mois de juin, le conseil municipal de la Ville a décidé de leur retirer leur salaire.
Cette décision avait été grandement critiquée par l'Association des policiers et pompiers de Trois-Rivières. C'est d'ailleurs cette association qui verse une partie de leur salaire aux policiers depuis jeudi. Le syndicat des policiers versera également de l'argent aux policiers.
