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Policiers suspendus: jeune suspect passé à tabac ?

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12 février 2013
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Par Agence QMI
TROIS-RIVIÈRES - 

«Je me suis fait frapper de tous bords tous côtés. Je me suis fait menotter. Ils m'ont frappé dans les parties génitales. Ils m'ont cabossé la tête et ils m'ont cassé une dent.»

Alexis Vadeboncoeur, 19 ans, dénonce la brutalité policière dont il juge avoir été victime dans la nuit du 2 au 3 février.

Le jeune homme a été arrêté par quatre policiers de la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR), à la suite d'un vol commis dans une pharmacie du boulevard des Récollets. Malgré son entière collaboration, l'arrestation aurait tourné au vinaigre, frisant même le passage à tabac, a-t-il raconté au Négociateur.

«Je me dirigeais vers la cour du CEGEP, parce que j'ai un appartement qui se situe très proche. À ce moment je vois quatre ou cinq policiers qui se dirigent vers mois. Moi, je me rends tout de suite», se souvient-il.

Bien qu'armé d'un fusil à air comprimé, le jeune trifluvien assure qu'il a courbé l'échine devant la troupe de policiers. «J'ai crié j'ai 19 ans, j'ai aucun antécédent judiciaire, l'arme est fausse, tout en levant mes mains et en me rendant», jure-t-il.

Une dizaine de jours plus tard, il prétend souffrir de douleurs récurrentes. «J'ai des problèmes avec des maux de tête depuis ce temps».

Des preuves vidéo ?

M. Vadeboncoeur pourra vraisemblablement étayer sa version des faits, vidéo à l'appui. Si le rapport de police ne fait pas état de l'usage abusif de la force, une caméra de surveillance installée dans le stationnement du CEGEP aurait capté la scène.

Vendredi dernier, des preuves de l'arrestation ont été remises aux policiers par un individu dont l'identité demeure inconnue. Il pourrait s'agir de bandes vidéo qui documentent l'arrestation polémique du jeune homme.

«J'étais conscient qu'il y avait une caméra, je ne savais pas si elle était fonctionnelle. Tout a été filmé et les agents de la SQ sont en train d'enquêter», a relaté M. Vadeboncoeur, technicien forestier de formation.

Inexcusable

De ses propres aveux, l'arrestation brutale et musclée n'excuse pas les gestes pour lesquels on l'accuse. Il nourrit néanmoins l'espoir de se laver des accusations portées contre lui.

«Ça me donne un souffle de courage. Peut-être que j'ai une chance de m'en sortir. J'ose imaginer que je pourrais être acquitté. C'est sur que cela n'excuse pas ce j'ai fait», a-t-il confessé à l'animateur Claude Poirier.

Le chef de la SPTR, Francis Gobeil, a ouvert une enquête. Les quatre policiers impliqués dans l'affaire ont été suspendus avec solde, et se sont fait confisquer leur arme de service.

L'enquête a été confiée à la division des normes professionnelles de la Sûreté du Québec (SQ).

Depuis son arrestation, M. Vadeboncoeur est placé sous surveillance maximale au Centre de détention de Trois-Rivières.

«J'ai 19 ans, ça ne me tente pas de passer 5 ans dans un pénitencier», laisse-t-il finalement tomber, partagé entre repentance et ressentiment.

 

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