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Les policiers se seraient mis à cinq pour maîtriser Raymond Laforme

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18 avril 2012
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Par Mathieu Duquette
TROIS-RIVIÈRES - 

Un homme de Trois-Rivières prétend avoir été victime de brutalité policière dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Il a été arrêté, chez lui, au beau milieu de la nuit, tout ça pour une histoire de d’une remorque prétendument volée.

Raymond Laforme considère que les policiers de la Sécurité publique de Trois-Rivières ont utilisé une force excessive à son endroit dans la nuit du 11 avril. Ils se sont présentés à son domicile vers 5 h pour l'interroger, mais le tout aurait dégénéré. Les marques sur son corps sont nombreuses.

« Je comprends qu'on puisse arrêter du monde, mais il y a une façon de le faire, clame l’homme de 51 ans. Ils étaient cinq policiers sur moi là ! »

L'histoire a commencé par un possible vol ou un déplacement non-autorisé d’une remorque dans le quartier, lequel aurait été commis par un ami de M. Laforme. Les policiers auraient alors eu des raisons de croire que soit M. Laforme était complice de l’incident ou soit qu’il détenait de l'information pouvant les aider.

« Un policier était à côté de moi dans mon lit. J'ai dit qu’est-ce que tu fais là ? Il m'a dit on aurait des questions à te poser. J'ai dit pas question. Après ils m’ont mis contre le cadrage de porte et j'avais les menottes aux poignets. »

L'individu est connu des milieux policiers, selon son avocat, mais ne posséderait pas de dossier criminel. Il était sous l'effet de l'alcool au moment des évènements et pense avoir perdu connaissance au cours de la prise de bec.

« J'ai perdu connaissance, je sais qu'il y a des affaires dont je ne me souviens pas, je ne me souviens pas de tout ce qui s'est passé. Est-ce que c'est parce j'ai mangé un coup ? Est-ce que je me suis cogné ? J'en ai aucune idée. »

Des renforts

Toujours selon Raymond Laforme, il semble que trois policiers aient porté main forte aux deux agents déjà sur place.

« Ils m'ont traité de ti-poulet et ça m'a insulté ben raide. Quand j'ai voulu leur arranger le portrait je n'ai pas pu, ils se sont mis à cinq. »

« C'est sûr que, comme à toute histoire, il y a deux côtés à une médaille, rappelle le policier à la retraite, Michel Oligny. Il a vraiment dû résister pour avoir des marques comme ça et les policiers, s'ils se sentent menacés, ont le droit d'utiliser la force. Mais utiliser la force ça veut pas dire de le battre. »

Depuis les événements, la Sécurité publique de Trois-Rivières n'a pas voulu commenter l’histoire, tout comme l'avocat de M. Laforme, qui affirme vouloir rencontrer son client en personne avant de le faire.

La sœur de Raymond Laforme entend toutefois déposer une plainte en déontologie policière.

Le frère et la sœur entendent aussi contester les deux constats d'infraction qui ont été remis à M. Laforme la même nuit; l’un pour avoir troublé la paix dans un endroit public, mais l'adresse mentionnée est celle de sa résidence, et l’autre pour voies de fait envers les policiers.

 

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