La récolte de plants de cannabis a été beaucoup moins faste cette année pour les agents de la Sûreté du Québec (SQ). Pour l'ensemble du territoire québécois, quelque 201 000 plants ont été saisis au terme de la saison qui vient de se terminer, un chiffre impressionnant à des lieux toutefois du bilan de 2010, alors que 451 000 plants ont été déracinés; plus du double.

Les saisies sont en baisse importante pour l'ensemble des régions, mais particulièrement en Mauricie et dans le Centre-du-Québec, où la culture du pot a toujours été « florissante ».

Seulement 71 200 plants ont été arrachés des champs et boisées de la région, contrairement à 180 900, l'année précédente. 2009 avait été une année record, 214 400 plants avaient été saisis, plus que l'ensemble de la récolte policière pan-québécoise de 2011.

La porte-parole de la SQ Martine Isabelle a expliqué les variations importantes du nombre de saisies de plusieurs façons, mais elle a toutefois admis que les efforts déployés par le corps policier fluctuent selon les années.

À titre d'exemple, les ressources policières de la Montérégie, deuxième région productrice au Québec, ont surtout été déployées auprès des sinistrés de la rivière Richelieu plutôt que dans des opérations Boutures ou Cisailles.

Les variations de température ainsi que la popularité grandissante de la production en serre hydroponique auraient aussi un impact et feraient en sorte de réduire le nombre de plantations extérieures, a ajouté Mme Isabelle.

Pression moins forte

Le directeur de l'Union des producteurs agricoles (UPA) en Mauricie, Yvan Martin, ne croit pas que la production de cannabis ait diminué sur son territoire. Les dispositifs de prévention et de délation ont permis de diminuer la pression des groupes criminalisés sur les agriculteurs, mais la culture reste toujours aussi importante.