Taxe américaine sur l'aluminium canadien
Litige sur l'aluminium: les Métallos demandent une plus grande rigueur de gestion des fonds
Par Salle des nouvelles
Alors que le gouvernement canadien prépare des contre-mesures pour répliquer aux tarifs sur l'aluminium de l'administration Trump, les Métallos réclament une plus grande rigueur dans la gestion des fonds ainsi recueillis. Ils demandent aussi aux aluminiers un examen de conscience sur les volumes d'exportation de certains produits en pleine pandémie. Le président d'une section syndicale de l'aluminerie de Bécancour compte sur un règlement du conflit dans les plus brefs délais.
Éric Drolet, président de la section locale 9700, à l'aluminerie de Bécancour, espère que le litige pourra s'apaiser rapidement des deux côtés de la frontières.
« Nos employeurs ont des intérêts à la fois au Canada et aux États-Unis. On a parfois l'impression que les intérêts à court terme l'emportent sur les emplois. Nos produits sont essentiels à l'économie américaine, on sait très bien que les alumineries américaines ne peuvent prendre le relais de notre production », souligne celui qui représente près d'un millier de travailleurs à l'aluminerie de Bécancour.
Examen de conscience
« Lors de la dernière période de litige commercial sur l'aluminium, le gouvernement canadien a recueilli plus d'un milliard de dollars en prélevant des tarifs douaniers sur des produits américains. Or, on n'a pas vu la couleur de cet argent revenir pour des investissements dans le secteur de l'aluminium au Québec. Les fonds qui seront récoltés cette fois-ci doivent servir à donner un nouveau souffle à l'aluminium québécois, déjà qu'il a été mal protégé dans l'Accord de libre-échange, en plus de l'actuelle crise des tarifs», fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Du même souffle, les Métallos invitent les fabricants d'aluminium canadiens à un examen de conscience. Le Syndicat des Métallos, que ce soit à l'échelle du Québec, du Canada et à l'échelle nord-américaine « poursuivra ses efforts pour arriver à une résolution de ce litige et, surtout, assurer la pérennité des emplois dans le secteur de l'aluminium au Québec. C'est ce que nous faisons depuis plus de deux ans, et nous ne lâcherons pas le morceau », conclut Dominic Lemieux.
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