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Indie Asylum fait un premier pas comme éditeur de jeux vidéo

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25 mars 2022
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Yves Therrien
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Par Yves Therrien, Journaliste

En lançant le jeu « FORWARD: Escape the Fold », à la fin du mois, le regroupement québécois Indie Asylum pose un premier jalon comme éditeur québécois dans la commercialisation des jeux vidéos.

La plupart du temps, les studios indépendants doivent faire affaire avec des éditeurs internationaux (publisher), car il y a très peu d’investisseurs privés québécois intéressés à soutenir financièrement la production des studios.

« Les gouvernements soutiennent et subventionnent la création d’emploi, mais il n’y a pas de fonds pour le marketing et la commercialisation des jeux », affirme Pascal Nataf, président-directeur général d’Indie Asylum qu’il a cofondé avec Christopher Chancey.

« C’est la même chose pour les écrivains, ajoute-t-il. Ils ont la matière première, mais il leur faut un imprimeur et de l’aide à la commercialisation pour pouvoir avoir une place dans les librairies. Pour les jeux, tout est concentré entre les mains d’investisseurs étrangers. Que ce soit les “Dragons”, ou les Anges investisseurs, voire les bailleurs de fonds privés au Québec, aucun n’a mis de l’argent dans la commercialisation des jeux québécois. »

Pourtant, ce n’est pas la créativité qui manque dans les nombreux studios québécois qui produisent de bons jeux. La faiblesse se situe dans l’aide à la commercialisation. Les gros joueurs comme Activision, Electronic Arts ou Ubisoft ont tous les outils à l’interne. Ce n’est pas le cas pour les studios indépendants.

C’est dans cet esprit qu’Indie Asylum veut ouvrir les portes comme investisseur, d’autant plus que les petits studios de création et les scénaristes et programmeurs sont nombreux partout en province.

Indie Asylum est écosystème d’entreprises, un incubateur qui supporte, encourage et propulse les jeunes pousses du monde du jeu en offrant encadrement, formation et soutien. Parmi les éléments que Pascal Nataf a mis en place, il y a le volet administration, souvent une faiblesse chez les jeunes producteurs qui doivent développer leur capacité d’entrepreneuriat.

Pascal Nataf veut la croissance des petits studios et former des entrepreneurs. « Le jeu vidéo est une manne au Québec, affirme-t-il. Il y a plein de cerveaux au travail. Il ne faut pas oublier non plus que le développement technologique dans le monde du jeu sert aussi les développements d’autres sphères de la technologie, comme l’intelligence artificielle ou encore les méthodes d’apprentissage. Le jeu, on le voit chez les animaux, c’est la méthode d’apprentissage pour assurer la survie des rejetons pour se nourrir ou se défendre. »

Trouver des fonds

Au cours des dernières années, Indie Asylum a levé quelque 6 millions $ en prêt et en subvention pour jouer le rôle d’incubateur. Actuellement, une quinzaine de studios ont trouvé une place et le matériel pour développer leurs projets.

« Ici, la semaine de travail est sur quatre jours. La cinquième journée est libre pour la famille ou des formations adaptées, même pour des projets individuels. Nous voulons devenir un éditeur pour les projets québécois et mettre en marché une dizaine de jeux dans les prochaines années », continue Pascal Nataf.

Il n’est pas nouveau dans le monde du jeu. Il a cofondé le studio Affordance, en 2012, avec Kim Berthiaume qui est aussi dans l’équipe d’Indie Asylum. Affordance est un studio de design de jeux sérieux pour transformer le contenu en expériences intuitives pour la formation et le développement de diverses compétences.

Professeur à l’Université de Montréal, Pascal Nataf enseigne le développement de jeux vidéo depuis 2014. Il enseigne aussi à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), à la Sorbonne-Nouvelle et dans plusieurs autres institutions. Il a aussi aidé à mettre sur pied le microprogramme en jeu vidéo indépendant de l’UQAT, qui vise à accélérer le lancement d’entreprises en jeu vidéo au Québec.

Cofondateur de La Guilde du jeu vidéo du Québec en 2015, il a été trésorier et vice-président de ce regroupement. Il a été l’un des initiateurs et des promoteurs de la fusion entre l’Alliance numérique et La Guilde du jeu vidéo du Québec, pour en faire le plus grand groupe de développeurs au monde.

Très impliqué dans l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies, il agit aujourd’hui comme mentor ou juge auprès d’organisations comme la Fondation Montréal inc. et les Bourses Pierre-Péladeau, indique-t-on dans les notes biographiques à son sujet.

Pour lui, il faut solidifier l’écosystème du jeu vidéo au Québec. Il le fait par ses investissements et son mentorat auprès de plusieurs studios de la relève (Trébuchet, Chasing Rats, Lowbirth, Lucid Dreams), mais aussi d’entreprises à impact social (Système Viréo).

Le lancement du jeu « FORWARD: Escape the Fold », le 29 mars, se situe au cœur de la vision du professeur et de l’homme d’affaires.

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