Une mauvaise décision de l’officiel cause toute une tempête

Par Jonathan Roberge, TVA Nouvelles
Les jeunes joueurs des Panthères de Nicolet célébraient toujours leur victoire lorsque la mauvaise nouvelle leur a été annoncée. Une erreur de l’officiel du match a forcé la reprise de la période de prolongation. Défaite-surprise pour les jeunes athlètes, qui ont raté la demi-finale du tournoi.
«On ne fait pas ça chez les professionnels, mais on impose à des enfants de reprendre une partie du match, et ce, même s’ils ont joué dans les règles dictées par l’arbitre. Je ne comprends pas les valeurs de Hockey Québec. Pourquoi la victoire à tout prix? Pourquoi la victoire au détriment des larmes des enfants qui avaient pourtant gagné le match dans les règles», déplore Sylvain Houle, le père d’un jeune joueur de l’équipe.
Hockey Mauricie a fait les vérifications auprès de Hockey Québec et assure que tout a été fait dans les règles de l’art.
«L’équipe de Warwick n’aurait pas dû perdre son point de franc-jeu parce qu’elle n’avait pas dépassé le nombre critique de minutes de pénalité. C’était dans son droit de lever un protêt. Nos collègues de Hockey Estrie ont fait ce qu’il fallait et ont décidé de reprendre la prolongation plutôt que le match, faute de temps», explique le président de Hockey Mauricie, André Ricard.
Monsieur Houle s’explique toutefois mal pourquoi on autorise des protêts pour des matchs de hockey mineur. Une opinion partagée par l’ex-hockeyeur Marc Bureau qui en a vu de toutes les couleurs tant sur la glace, derrière le banc que lorsque son fils Alex évoluait au hockey mineur.
«On parle d’enfants de 8 à 10 ans. Il n’y a pas d’argent ou de grands championnats en jeu. Selon moi, ça n’a pas sa place, car on va remettre en question chacune des décisions des officiels avec tous les moyens de filmer les matchs aujourd’hui», explique l’ancien du Canadien.
Mais ce n’est pas l’avis de tous. Dave Morissette se souvient encore d’un match à Jonquière où l’équipe adverse alignait des joueurs trop vieux pour disputer le tournoi pee-wee.
«Ça fait 30 ans et j’y pense encore… j’aimerais tant pouvoir reprendre ce match. C’est une chose que je n’oublierai jamais», rage-t-il encore aujourd’hui.
Il est fort à parier que ces jeunes joueurs auront eux aussi cette défaite sur le cœur pour encore bien des années.
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