Un Polonais contre Zewski

Par Joany Dufresne
Trouver un adversaire à Mikaël Zewski pour son combat du 18 janvier n’aura pas été une tâche facile. Après de nombreuses renonciations, le Trifluvien affrontera finalement le Polonais Krysztof Szot en sous-carte du combat entre Lucian Bute et Jean Pascal.
Mikaël Zewski a reçu une mauvaise nouvelle le 29 décembre dernier. Le boxeur qu’il devait affronter le 18 janvier prochain se désistait. Il ne restait qu’un examen médical à passer à ce dernier pour valider le contrat que les deux hommes avaient négocié depuis des semaines déjà. Mais il a annulé le tout quoiqu’a pu lui proposer l’agent du Trifluvien.
Zewski se retrouvait ainsi sans adversaire à quelques semaines du combat. Les recherches qui ont suivi dans le but de lui trouver un remplaçant ont été ardues. Peu de boxeurs étaient disponibles pour sa battre dans un si court laps de temps. Après trois autres désistements, Zewski s’est finalement entendu avec le boxeur polonais Krysztof Szot.
«C’était rendu au point où c’était lui ou je ne me battais pas du tout», dit-il.
Szot en sera à son deuxième combat en carrière en sol américain. Le Polonais de 35 ans n’a remporté que quatre de ses 14 duels au cours des dernières années. Il a toutefois un début de carrière intéressant avec un total de 14 victoires en 15 combats.
La fiche de Krysztof Szot est bien différente de celle de Mikaël Zewski qui est encore invaincu en 22 occasions. Ce dernier n’a d’ailleurs pas caché sa déception.
«Ce n’est pas que ça ne fait pas mon affaire. C’est que par rapport à l’adversaire que j’étais censé affronter, j’étais un peu déçu, car c’était un adversaire de haut calibre. J’étais préparé et motivé pour ça et finalement avec l’annulation, on ne pouvait pas avoir ce genre d’opposant», explique-t-il.
Le boxeur québécois a toutefois changé d’avis après avoir regardé les séquences vidéo de son adversaire. Il a pu y constater un boxeur calme, en forme, très solide et surtout difficile à faire tomber. Il voit très bien ce qui se passe dans le ring et il a un bon menton.
Zewski ne croit pas que Szot pourra lui faire mal. Ce n’est pas un cogneur, mais il est capable d’envoyer plusieurs coups.
«Je ne peux pas le prendre à la légère. Par rapport à sa fiche, je m’attendais à moins que ça. Finalement, je suis agréablement surpris après avoir regardé les vidéos», mentionne Mikaël Zewski.
Des amis polonais du Trilfuvien, journalistes et amateurs, lui ont aussi suggéré de ne pas se laisser influencer par la fiche de Krysztof Szot. Ils disent qu’il a accepté plusieurs combats pour lesquelles il n’était pas préparé et qu’il a perdus, car il avait besoin d’argent.
«Eux, ils le voient évoluer depuis un moment et nous, on ne le connaît pas. Je vais donc être viligeant», révèle Zewski.
Szot est rarement allé au plancher dans sa carrière et il a été arrêté par l’arbitre qu’une seule fois en raison d’une coupure. Le défi de Zewski sera donc d’élever son jeu à un niveau où son adversaire ne sera plus capable de le suivre pour ensuite le mettre «échec et mat». Il préfère s’attendre à un combat plus serré que trop facile. Cela ne l’empêche pas d’être convaincu de la victoire.
«Chaque fois que je monte dans l’arène, je m’attends à une victoire», dit-il avec assurance.
Un duel de Polonais
Les amateurs de boxe auront droit à un duel entre Polonais le 18 janvier prochain. Bien qu’il soit né au Québec, Mikaël Zewski a des origines polonaises du côté de son père. Ces grands-parents sont immigrés au Canada en 1951.
«Le sang de mon père est à 100 % polonais, donc le mien est à 50 % polonais et 50 % québécois», précise-t-il.
Il trouve plaisant de pouvoir affronter un boxeur avec des racines communes. Les Polonais, selon ses dires, sont réputés pour leur robustesse et leur persévérance.
«On va voir ce que ça va donner. Il va avoir droit au même traitement que les autres», conclut-il.
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