La saison de courses attelées démarre au galop

Par Nicolas Ducharme
La saison des courses de chevaux attelés à l’hippodrome de Trois-Rivières s’est amorcée dimanche. Encore une fois, les amateurs ont répondu présents alors qu’une foule estimée à plus de 3000 personnes s’est présentée à la piste.
Il s’agissait du premier de 40 programmes qui seront présentés à l’hippodrome cette saison par le Club jockey du Québec (CJQ). Le clou du spectacle a sans contredit été la présence d’Intimidate, le gagnant de la prestigieuse Breeders’ Crown en octobre dernier à Woodbine en Ontario. La bête propriété de Luc Blais et Judy Farrow a battu tous ses adversaires pour remporter la huitième course de la journée. Un scénario attendu, puisqu’il avait été rayé de la feuille des paris dû à sa supériorité.
«Pour son cheminement, Trois-Rivières était un bon endroit pour commencer sa saison, a expliqué Blais. C’est fantastique et nous sommes choyés de pouvoir courser à Trois-Rivières. Le monde de la course au Québec est bien différent d’ailleurs, c’est plus cordial.»
De grands objectifs
Pour cette première saison complète à l’hippodrome de Trois-Rivières, qu’il a acquis en 2012, le CJQ ne compte pas faire les choses à moitié. Déjà, l’entreprise à but non lucratif est en avance sur ses prévisions selon le directeur général de l’organisme, Vincent Trudel.
«Cette année, nous remettrons 2 M$ en bourse à Trois-Rivières et 200 000 $ sur le circuit régional. Nous devrons toutefois trouver de nouvelles sources de revenus. Nous avons augmenté le nombre de salons de paris au Québec à 10 et nous comptons organiser des spectacles.»
Le rendement devra être au rendez-vous, puisque le CJQ désire être plus généreux envers les hommes de courses dans les quatre prochaines années.
«Notre objectif à moyen terme est de remettre de 10 à 12 M$ à l’industrie d’ici 2017. Les études démontrent qu’un cheval égale un emploi direct. En 2017, il devrait y avoir 3000 chevaux au Québec, ce qui créerait 3000 emplois directs pour un total de 5500 avec les emplois indirects.»
Pour ce faire, le CJQ espère obtenir l’aide des autorités gouvernementales. On aimerait que la taxe spéciale sur les paris qui est prélevée soit retournée à l’industrie, comme c’était le cas avant la faillite d’Attractions épiques en 2009. «Nous avons payé plus de taxes que ce que nous avons remis en bourse depuis trois ans. C’est un total de 2,5 M$ que nous avons donné aux hommes de chevaux en comparaison à 3 M$ en taxes, ce qui n’inclut pas la TPS et la TVQ.»
Le prochain programme à l’hippodrome aura lieu le 19 mai. Par la suite, des courses auront lieu chaque mardi et dimanche jusqu’au début du mois d’octobre.