Dans la peau de Mikael Zewski

Par Nicolas Ducharme
Pour Mikael Zewski, se battre devant ses propres partisans est rare, et les distractions peuvent être nombreuses. Malgré tout, le Trifluvien n’a pas dérogé de sa préparation habituelle afin d’être à son meilleur lorsqu’il a sauté dans le ring du Centre Bell, samedi soir. L’Écho a suivi le boxeur lors des heures précédant son combat contre Cesar Chavez.
2 novembre, 12 h : La pesée officielle
La pesée officielle des combattants se déroule à la Cage aux sports du Centre Bell. Si certains boxeurs peuvent être nerveux à ce moment, il n’en est rien pour Zewski. Pourtant, la veille, le Trifluvien affichait un poids de cinq livres supérieur à la limite de 151 lbs. À ce moment, il est en plein milieu d’une phase de déshydratation. Au matin, il ne lui en restait que deux à perdre, ce qu’il est parvenu à faire.
C’est à ce moment que l’étape de réhydratation s’amorce avec l’aide de son nutritionniste, Nikolaï Ray. « Ça commence dès la fin de la pesée. Il ne faut pas y aller trop rapidement pour ne pas donner un choc au corps, qui est déshydraté. Je n’ai rien mangé depuis la veille. Il faut y aller avec de petites doses. Dans une heure, je pourrai recommencer à manger », expliquait-il.
22h30 : Le dodo
Après avoir consommé un repas élevé en glucides et en protéines, Mikael se prépare à aller se coucher. Il ne doit pas s’endormir trop tôt, puisque son combat est prévu pour 22 h. La routine du boxeur est similaire à celle de ses autres combats, il écoute des séries télévisées sur son ordinateur personnel. Pas question de passer à travers la collection des films de Rocky.
« Je n’ai pas besoin d’un film pour me motiver. J’ai déjà très hâte à demain soir. Pour moi, ça vient naturellement. »
3 novembre, 8h30: Faire passer la journée
Après une nuit de 10 h de sommeil, le boxeur et son équipe se dirigent vers le restaurant Cora afin de déjeuner. Tout au long de ses activités de la journée, Zewski devra rester calme et ne pas dépenser trop d’énergie. Pas question de faire un jogging matinal. En après-midi, une séance de visualisation et de préparation mentale est au menu.
Afin de ne pas trop manger, l’athlète de 23 ans évitera de dîner, pour ensuite souper à 16 h. Les brochettes de poulet, le riz et l’eau sont à l’honneur.
« Je suis top shape » lance-t-il, quelques minutes avant de se diriger vers le Centre Bell.
Même si l’amphithéâtre n’est qu’à quelques coins de rue de son hôtel, il n’est pas question de s’y rendre en marchant. Toutes les énergies doivent être conservées.
18 h, la préparation d’avant-combat
Lentement mais sûrement, Zewski amorce sa préparation. Des exercices d’activation du corps sont de mises. Les étapes s’enchaînent, mais l’ambiance est à la rigolade et le stress ne semble pas envahir la salle. Le boxeur avoue lui-même ne pas être le type d’athlète qui doit entrer dans sa bulle pour performer.
Après s’être échauffé, Zewski passe à l’étape du bandage des mains. Son père et entraîneur, Jean, s’occupe de la tâche. Une opération d’une trentaine de minutes. L’officiel de la Régie des alcools des courses et des jeux homologuent le tout en apposant sa signature sur les bandages. Plus question d’effectuer des modifications.
21h30 : La marche vers le ring
Le combat entre Sébastien Gauthier et Rodrigo Guerrero étant du passé, un officiel annonce à Zewski qu’il est le prochain à s’exécuter. Le Trifluvien amorce sa marche vers l’arène où son adversaire, Cesar Chavez, l’attend déjà. C’est sous les applaudissements de la foule qu’il fait son entrée dans le Centre Bell. Fébrile de se battre à Montréal, il arbore un large sourire lorsqu’il est présenté à la foule.
21h35 : Début du combat
21h35min 37s : Fin du combat
21h50 : Rencontre avec les médias
Après son éclatante victoire, le Trifluvien se dirige vers la salle de presse du Centre Bell, ou l’attendent les journalistes. L’un d’eux lui lance à la blague : « La conférence va être plus longue que ton combat. »
Après avoir répondu à une dizaine de questions, Zewski se dirige vers son vestiaire, où il espère écouter la finale de la soirée entre Lucian Bute et Deni Grachev. Son cellulaire, qui ne cesse de sonner, lui rend la tâche difficile.
Finalement, l’équipe quitte le Centre Bell peu avant minuit, lorsque le gala se termine par la victoire du boxeur d’origine roumaine.
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