Les Estacades de Trois-Rivières ont offert un cadeau aux 830 partisans qui se sont déplacés au Centre sportif Alphonse-Desjardins, vendredi midi. Ils ont vaincu la deuxième meilleure équipe du circuit Therrien, le Blizzard du Séminaire Saint-François, par un pointage de 6-3

La partie de jeudi midi s’est déroulée devant 830 personnes au Centre sportif Alphonse-Desjardins. Les élèves de l’Académie les Estacades profitaient d’une après-midi de congé afin d’assister au match.

C’est Guillaume Beaudoin qui a joué les héros dans ce match avec un tour du chapeau. Une performance du vétéran défenseur qui a inspiré ses coéquipiers.

« J’ai eu un bon match et la rondelle allait de mon côté. En plus, de faire ça devant mon école et mes amis, c’est vraiment le fun. Nous voulions notre revanche parce que le Blizzard nous avait battus dimanche en fusillade sur le 15e tireur. »

Son entraîneur, Frédéric Lajoie, ne tarissait pas d’éloges envers son protégé.

« Guillaume est le meilleur défenseur de la ligue à mon avis. Les joueurs n’hésitent pas à lui remettre la rondelle et il donne l’exemple sur la glace. C’est rare de voir un vrai bon défenseur qui peut jouer comme quart-arrière. On mise beaucoup là-dessus. »

Après une première période sans filets, les Trifluviens ont explosé au deuxième engagement avec trois buts en 2 min 16 secs. Antoine Marcoux a inscrit le deuxième des siens alors que Beaudoin s’est chargé du reste. Le Blizzard est tout de même revenu de l’arrière pour faire 3-2 avant la fin du deuxième tiers temps. Mais les deux buts rapides des Estacades en début de troisième période ont sonné la fin des Québécois.

Outre Beaudoin, Donovan Morin-Bouchard s’est signalé avec une récolte de trois points. Il s’agissait pour lui d’une première sortie sur la patinoire cette saison après avoir été embêté par une mononucléose.

Duel physique

Voulant sans aucun doute impressionner leurs camarades, les Trifluviens y sont allés de retentissantes mises en échec, dont une de Louis-Charles Croteau sur Édouard Normand. Le corps du hockeyeur a heurté la tige métallique située à l’extrémité du banc des Estacades. Fort heureusement, plus de peur que de mal dans le cas du joueur du Blizzard.

Les spectateurs ont eu droit à d’autres émotions fortes avant la conclusion de la partie. Alors que Jérémy Carignan était à genou devant la rampe après avoir mis en échec à la tête un adversaire, le capitaine du Blizzard, Alexandre Delisle-Houde, y est allé d’une dangereuse charge dans le dos du Trifluvien. Il n’en fallait pas plus pour que les 10 hommes sur la glace jettent les gants. Encore une fois, plus de peur que de mal dans le cas de Carignan. Lui et Delisle-Houde se sont vus montrer le chemin des vestiaires.

L’entraîneur-chef des Québécois, Bryan Lizotte, et l’entraîneur adjoint des Estacades, Pascal Luneau, en avaient d’ailleurs très long à se dire sur les deux bancs.

Une initiative appréciée

Après la rencontre, les joueurs des Estacades semblaient très heureux d’avoir pu disputer ce match en après-midi devant leurs pairs. Une activité qui vise à resserrer les liens entre les jeunes selon le directeur de l’établissement, Dany Martin.

« Chaque année, nous faisons cette activité où nous alternons entre le hockey et le football. C’est une manière d’intégrer les élèves et de créer un sentiment d’appartenance. Plusieurs jeunes nous parlent de cette journée et on sent vraiment qu’ils ont hâte. Du côté des joueurs, ils se sentent appuyés par leurs pairs et sont très contents. »

Effectivement, la foule nombreuse détonne des quelques centaines de personnes, souvent des parents, qui se présentent aux rencontres des Estacades. Une élève, Roxanne Cossette, ne pouvait que se réjouir de cette initiative.

« Ça fait changement de l’école. C’est le fun de faire une telle sortie et ça donne une bien meilleure ambiance. Je pense que c’est logique que ce soit une activité sportive et non pas culturelle, parce que l’Académie les Estacades est reconnue pour le sport. »

En plus de ses 27 programmes de sport-études, l’établissement compte aussi des concentrations comme la musique et les arts.

« Le nombre d’élèves dans ces programmes représente 50 % de notre clientèle », rappelle M. Martin.