Le financement en entier des équipes sportives de l'UQTR sera revu

Par Nicolas Ducharme
Le départ de Jacques Laporte à la barre de la formation de hockey des Patriotes de l'UQTR signale un changement majeur dans la mentalité des équipes sportives de l'institution.
Pendant plusieurs années, Laporte s'est occupé d'amasser des fonds pour assurer la survie et l'excellence du programme de hockey, en plus de jouer le rôle d'entraîneur. Le salon des vins, les parrains et les ententes de commandites ont permis pendant plusieurs années au programme d'assurer son budget d'exploitation, qui est d'environ 325 000 $ par année.
Ainsi, les Patriotes ont pu attirer des recrues en leur offrant des bourses comparables aux autres puissances du hockey universitaire canadien.
Cette façon de faire tire toutefois à sa fin. Dès la saison prochaine, une corporation sans but lucratif s'occupera de la portion financement pour toutes les équipes sportives de l'UQTR.
Elle ne sera pas la seule université à fonctionner de cette manière. À Québec, le Rouge et Or de l'Université Laval s'est élevé parmi les meilleurs programmes sportifs au pays grâce au modèle de cogestion. Ainsi, une corporation chapeaute chacune des treize équipes sportives et est en charge, entres autres, d'organiser les activités de financement, de procéder à la vente de billets et de recruter les partenaires financiers des équipes.
L'UQTR compte toutefois émuler le modèle sherbrookois, où une seule entité supporte toutes les équipes sportives de l'institution.
Pour le directeur du Service de l'activité physique et sportive de l'UQTR (SAPS), André-François Lafond, la mise en place de cet organisme sans but lucratif (OSBL) représente le futur de l'organisation.
« On va essayer de créer un dynamisme au niveau du milieu des affaires pour aller chercher de l'argent. Nous voulons mettre des promotions sur pieds pour aider certains groupes du milieu social et aider les équipes mineures afin de nous positionner dans la communauté. »
M. Lafond avoue aussi qu'il sera beaucoup plus facile pour un OSBL d'amasser des fonds puisque l'entité travaillera hors de la lourde structure administrative de l'université.
Laporte comme candidat
André-François Lafond aurait bien aimé que Jacques Laporte soit à la tête de cette nouvelle corporation, lui qui a tissé de solides liens avec plusieurs membres de la communauté. Après avoir considéré cette possibilité, Laporte a finalement refusé puisqu'il se voyait difficilement amasser des fonds pour les équipes autres que le hockey.
« Je lui ai dit que je le voyais vraiment dans ce rôle. Il a des contacts partout dans la ville », soulignait André-François Lafond.
Le directeur général du SAPS est aussi d'avis que l'époque où les entraîneurs des Patriotes devaient dévouer une bonne partie de leur temps à planifier des activités de financement est révolue.
« C'est grandiose tous les efforts que Jacques a faits, mais, à un moment donné, il faut qu'un entraîneur puisse entraîner. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.