Bilan-Faim 2025
Augmentation de la demande chez Moisson Mauricie / Centre-du-Québec
L'on apprenait qu'à travers le Québec la demande à l'aide alimentaire a atteint une augmentation record. Moisson Mauricie / Centre-du-Québec n'échappe pas à cette situation voyant à chaque mois de plus en plus de personnes et d'organismes de la région faire appel à l'organisme.
En effet, ce sont 18 236 personnes, incluant 31,7 % d’enfants, qui font appel à leurs services et son réseau de 61 organismes membres chaque mois pour se nourrir, soit 1 484 personnes de plus que l’an dernier.
Gaël Chantrel, directeur général de Moisson MCDQ, indique : « Chaque mois, notre réseau répond à 111 294 demandes d’aide alimentaire, soit une augmentation de 32 % des demandes comparativement à 2019. On note une augmentation du nombre de personnes aidées, bien au-delà de la croissance démographique régionale. Malgré les efforts de notre réseau, la situation de l’insécurité alimentaire est loin de s’améliorer. »
M. Chantrel mentionne : « L’insécurité alimentaire touche désormais des personnes qu’on voyait peu, voire pas du tout, dans nos services auparavant. Près de 13 % des ménages aidés disposent d’un revenu d’emploi. Travailler ne protège plus nécessairement de l’insécurité alimentaire. En dix ans, le nombre de personnes dont la principale source de revenu provient d’un emploi a triplé, une donnée particulièrement alarmante. »
Jean Pellerin, président du conseil d’administration, ajoute : « Moisson MCDQ est le pilier de l’aide alimentaire dans la région, mais c’est tous ensemble que nous pouvons agir, des citoyens aux décideurs. Nous avons besoin de tout le monde pour bâtir une société où personne ne devrait choisir entre se nourrir ou se loger. »
En résumé, chaque mois ce sont 18 236 personnes de la Mauricie et du Centre-du-Québec qui se tournent vers la banque alimentaire et ses 61 organismes. Par rapport à l'année dernière, cela représente une augmentation de 1 484 demandes.
Dans les personnes aidées, 31,7 % sont des enfants, alors qu'ils ne représentent que 18 % de la population de ces deux régions.
Son réseau répond à 111 294 demandes d'aide alimentaire. Plus de la moitié des ménages aidés sont composés d'adultes vivant seuls (54,1 %), soit 18 % de plus que la moyenne provinciale. De plus 13,3 % des personnes aidées ont la pension de vieillesse ou une rente de retraite comme principale source de revenus.
Des défis récurrents
L'organisme indique que le manque de denrées a représenté un défi encore cette année, malgré un appui de leurs donateurs et du gouvernement provincial via l’association Banques alimentaires du Québec (BAQ). Les dons de nourriture ont chuté de 36 % depuis 2021-2022, mettant à rude épreuve les capacités des organismes
M. Chantrel souligne : «Le Bilan-Faim 2025 démontre la triste réalité que pour des milliers de familles, bien manger devient un luxe. Une telle situation ne devrait pas exister dans une société aussi prospère que la nôtre. Quand la sécurité alimentaire devient peu à peu un privilège, il y a de quoi s’inquiéter. Il est urgent de mettre en place des mesures structurantes de lutte contre la pauvreté pour freiner cette progression. »

