Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Quelque 10 000 demandes

Moins d'une réclamation sur dix liée au passage de Debby a été payée par Québec

durée 09h00
16 décembre 2024
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le gouvernement du Québec a payé moins de 10 % des quelque 10 000 demandes d’indemnisation qu'il a reçues depuis le passage des vestiges de l'ouragan Debby, en août, qui a causé de graves inondations et de nombreux dégâts.

Quatre mois après la tempête, un total de 10 076 réclamations ont été reçues. De ce nombre, le Québec a versé des indemnités dans 720 dossiers, soit environ 7 %, principalement en Mauricie et dans Lanaudière.

À Montréal, où la tempête a déversé 150 millimètres de pluie, le gouvernement n’a remboursé que neuf des 1900 demandes d’indemnisation qu'il a reçues. De son côté, la Ville de Montréal a reçu plus de 4600 réclamations, mais n’a versé aucune indemnisation.

À Laval, la province a versé des indemnités dans 21 dossiers sur plus de 2100. En Montérégie, 39 dossiers sur plus de 1700 ont été payés.

Au total, le gouvernement du Québec a remboursé aux résidents touchés environ 24 millions $.

Bien que certains dossiers soient toujours ouverts, de nombreux résidents qui ont subi des dommages s'élevant à des dizaines de milliers de dollars se sentent abandonnés par les autorités municipales et provinciales.

Ils ont le sentiment que les différents ordres de gouvernement leur ont donné des raisons d’espérer de l’aide — pour ensuite leur faire comprendre qu’ils devraient se débrouiller seuls.

«Ce n’était que de la poudre aux yeux», a déploré Isabelle Leblanc, dont le sous-sol a été inondé, causant des dégâts s'élevant à 45 000 $.

Selon un porte-parole du ministère de la Sécurité publique, les données actuelles sont préliminaires, puisque de nombreux dossiers sont toujours actifs, en attente des documents justificatifs des demandeurs. Les propriétaires ont également un an pour déposer une réclamation. Et le nombre de réclamations payées a augmenté au cours des dernières semaines.

La tempête a frappé le sud du Québec les 9 et 10 août, emportant des routes, privant d’électricité un demi-million de foyers et inondant des milliers de maisons. Dans de nombreuses régions, les sous-sols se sont remplis de plusieurs mètres d’eaux usées, après que les égouts ont été submergés, détruisant planchers, murs et meubles.

En septembre, le Bureau d’assurance du Canada a estimé que la tempête était l’événement météorologique le plus coûteux de l’histoire du Québec, surpassant la crise du verglas de 1998. Selon les premières estimations, les restes de l’ouragan Debby ont causé près de 2,5 milliards $ de dommages assurés.

Dans sa mise à jour économique publiée en novembre, Québec a estimé que les dommages causés par Debby coûteraient 250 millions $ au gouvernement, dont 100 millions $ pour les particuliers et les entreprises par l’entremise du programme d’aide financière en cas de catastrophe.

Confusion

Après la tempête, le premier ministre François Legault a laissé entendre que son gouvernement pourrait élargir temporairement un programme d’aide provincial qui vise à soutenir financièrement les victimes de catastrophes.

Le programme indemnise habituellement les sinistrés pour les dégâts causés par les débordements de lacs et de rivières, mais M. Legault a affirmé qu’il pourrait être étendu pour inclure les refoulements d’égouts. Les assurances privées couvrent généralement les refoulements d’égouts, mais de nombreuses personnes ont subi des dommages plus importants que ce que leur assurance pouvait couvrir.

«Pourquoi il y a eu un refoulement d’égouts? C’est parce qu’il y a eu une inondation», a souligné M. Legault lors d’une visite à Louiseville, en Mauricie, quelques jours après le passage de la tempête.

«Donc, à un moment donné, il faut se servir du gros bon sens», avait-il évoqué, ouvrant la porte à mettre en place des programmes exceptionnels pour répondre à une situation exceptionnelle.

La nouvelle a fait des vagues au sein de plusieurs municipalités, qui ont transmis le massage à leurs résidents. Cependant, dans les semaines qui ont suivi, il est devenu clair que les règles du programme n’avaient pas réellement changé.

La Sécurité publique assure avoir adopté une approche flexible pour évaluer les réclamations et note que les refoulements d’égouts causés par le débordement d’un cours d’eau à proximité peuvent être admissibles.

Le site Web du programme encourage les personnes qui ne sont pas certaines de leur admissibilité à soumettre des réclamations.

Maura Forrest, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 18h00

Les emplois de Transplant Québec seront sécurisés lors de la fusion avec Héma-Québec

Transplant Québec et Héma-Québec entament des discussions afin que la fusion des deux organisations — prévue dans le projet de loi 7 — se fasse sans impact sur le processus de don d'organes. Les emplois du personnel de Transplant Québec seront sécurisés dans le processus de transfert des activités. Dans un communiqué diffusé lundi, Héma-Québec ...

Publié à 15h00

Les jeunes sont plus heureux au Québec qu'ailleurs au pays

Joshua Bujold, un étudiant en psychologie optimiste qui en est à sa première session au Collège Dawson, à Montréal, a été surpris d'apprendre que le bonheur des jeunes Canadiens avait chuté. C'est que la situation est bien différente au Québec. La province natale de Joshua Bujold fait figure d'exception parmi les données montrant que le ...

Publié le 11 décembre 2025

Les pharmaciens d'hôpitaux et en CHSLD votent pour des moyens de pression

En colère face à l'inaction du gouvernement dans les négociations pour renouveler leur entente de travail, les pharmaciens d'établissement ont voté à 99 % en faveur d'un mandat pour mettre en œuvre des moyens de pression au moment qu'ils jugent opportun. Près de 1200 pharmaciens qui travaillent en milieu hospitalier ainsi que dans les CHSLD et ...