Une marche aura lieu sur le parvis de l’Amphithéâtre Cogéco
Marche mondiale des femmes : la Mauricie appelée à se mobiliser
La Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) souhaite inviter la population à participer à une mobilisation dans le cadre de l’action de clôture de la Marche mondiale des femmes du Québec (MMF), qui aura lieu dès 13 h, le dimanche 17 octobre prochain, sur le parvis de l’Amphithéâtre Cogéco.
Une marche, suivie d’une cérémonie autochtone, aura lieu et permettra de mettre à l’honneur la culture et les traditions autochtones.
Lors de cette action, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des Femmes (CQMMF) et la TCMFM souligneront les 20 ans d’actions de la Marche mondiale des Femmes (MMF). Cette année est particulièrement marquante.
« Le constat des ravages de la pandémie et des mesures sanitaires est d’ailleurs sans équivoque pour toutes les femmes, mais particulièrement pour celles vivant à la croisée d’oppressions », soulève Joanne Blais, de la TCMFM.
« Le risque de se retrouver en situation de précarité a été exacerbé, sans compter la hausse des violences conjugales et la vague de féminicides qui secoue le Québec », ajoute-t-elle.
5 revendications
Au cours de cette 5e action de la MMF, la CQMMF a mis de l’avant 5 revendications visant à améliorer les conditions de vie des femmes.
« Nous devons reconnaître pleinement la valeur du travail des femmes en assurant un revenu qui couvre tous les besoins essentiels, notamment, en haussant immédiatement et de façon substantielle les prestations d’aide sociale et de la solidarité sociale, ainsi que le salaire minimum à 15 $ », revendique Anick Beneké, de Comsep.
De plus, la CQMMF met de l’avant l’importance d’une transition écologique porteuse de justice sociale.
Selon Anne-Julie Morasse, du Comité de Solidarité de Trois-Rivières, « Le gouvernement doit mettre en place des mesures d’accès à l’eau potable ainsi qu’à une alimentation de qualité à un prix accessible en adoptant une agriculture de proximité intégrante des principes de l’agroécologie et d’économie circulaire. »
En ce qui concerne les femmes migrantes, immigrantes et racisées, la CQMMF tient à rappeler la nécessité de mettre en place des mesures inclusives en tenant compte de la complexité du parcours de ces femmes.
« Elles sont victimes de discrimination systémique, sexiste et raciale et nous devons garantir un accès aux services et la pleine réalisation de leurs droits, indépendamment de leur statut migratoire. Nous demandons au gouvernement de reconnaître et de prendre en compte les expertises des groupes qui défendent les intérêts de ces dernières », mentionne Luisa Gutierrez, du Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières.
Violence faite aux femmes
La violence faite aux femmes est une autre préoccupation du mouvement des femmes, un sujet d’actualité depuis le début de la pandémie.
« Nous devons reconnaître toutes les formes de violences faites aux femmes, les dénoncer, et contribuer à leur élimination, notamment en déployant une campagne nationale de sensibilisation en partenariat avec les organismes d’action communautaire autonome offrant des services spécifiques aux femmes, et en rehaussant le financement à la mission globale de ces derniers », affirme Marie-Ève Lajoie du CALACS Entraid’Action.
À l’occasion de la mobilisation du 17 octobre prochain, l’accent sera mis de l’avant sur la revendication concernant les femmes et les filles autochtones. Malgré la tenue de deux commissions d’enquête, malgré les discours engagés et les promesses provenant des gouvernements canadien et québécois, les violences et les agressions sexuelles vécues par les femmes et les jeunes filles des communautés des Premières nations sont malheureusement toujours d’actualité.
« Assez, c’est assez ! », affirme Gabrielle Vachon, du Centre d'amitié autochtone de Trois-Rivières (CAATR). Les femmes et les filles des communautés autochtones sont particulièrement sujettes à être victimes de violences et de discriminations, nous réclamons que la justice s’applique pour qu’elles obtiennent réparation et le respect de leurs droits ».
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