Comment lutter contre l'obsolescence programmée ?
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Au cœur des préoccupations des consommateurs qui se sentent grugés, l'obsolescence programmée vit peut-être ses dernières heures. Les entreprises de pointe l'ont déjà compris et vendent davantage de services que de produits désormais.
Que dit la loi ?
Au Québec, il existe une garantie légale pour tout objet acheté au chapitre P-40.1 de la Loi sur la protection du consommateur. La qualité de l'objet, sa durabilité, sa conformité et la question des défauts cachés sont encadrés par la loi. Il faut toutefois arriver à estimer ce qu'est un « usage normal » pendant « une durée raisonnable ».
Par ailleurs, la réduction à la source et l’écoconception sont au cœur de la REP (ou Responsabilité élargie des producteurs) mise en œuvre depuis 2011. La REP vise à transférer la responsabilité de la gestion des déchets de divers produits aux entreprises qui les mettent sur le marché, à travers des programmes de récupération et de valorisation.
Louer au lieu d'acheter
L'un des premiers réflexes à avoir si l'on veut lutter à son propre niveau contre l'obsolescence programmée est de louer certains appareils au lieu de les acheter. Outillage, accessoires de jardinage ou encore moyens de locomotion (voiture par exemple) sont disponibles à la location à des coûts moindres.
L’autopartage et autres systèmes de locations en libre-service sont d'excellents moyens de ne pas se priver tout en bénéficiant de produits neufs (ou presque) dont on ne doit pas se soucier d'assurer ou de protéger contre le vol.
Réparer au lieu de jeter
Vous pouvez par exemple faire appel à un réparateur de laveuse quand celle-ci montre des signes de faiblesse au lieu de céder aux sirènes du rachat de produit neuf.
Dans la même optique, le fabricant d'appareils ménagers français SEB a été le premier à garantir ses produits pendant 10 ans et à mettre en place des réseaux de réparation pour que les consommateurs puissent garder leur robot de cuisine plus longtemps.
L'émergence des « Cafés réparation »
Sans que les grands fabricants ne saisissent l'opportunité, ce sont les consommateurs eux-mêmes qui s'y collent. C'est ce qui se produit au « Café-réparation » situé dans Côte-Saint-Paul depuis 2016 ou à l'atelier coopératif « Helios Makerspace » de Montréal ouvert en 2015.
Un autre « Café-réparation » a ouvert à temps plein en été 2017 sur l’Île de Montréal. Grâce à un partenariat avec des étudiants de l’École de technologie supérieure (ÉTS), il est aussi possible de se lancer dans des réparations plus complexes, demandant une certaine compréhension des hautes technologies.
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