Prisonnier de son corps
Souffrir d'une maladie neuromusculaire incurable et dégénérative, c’est voir ses capacités diminuer graduellement, c’est dépendre de l’aide pour accomplir de simples gestes. Retrouver un peu d’autonomie, ne serait-ce que pour être capable de prendre un verre d’eau, ça peut faire beaucoup de bien. C’est la mission que s’est donnée La Fondation Le Pont Vers l’Autonomie.
Inspirée par le courage de Guillaume Fleurent Beauchemin et une première année prometteuse, la fondation lançait au cours de l’été sa campagne de financement 2014-2015, avec un objectif de 150 000$. Cette somme servira à acquérir deux bras robotisés d’assistance, d’une valeur de plus de 38 000$ chacun, pour faciliter le quotidien de personnes atteintes d’une maladie neuromusculaire incurable et dégénérative.
La fondation prévoit également distribuer plus de 80 000$ en services de soutien à domicile, de massothérapie, de physiothérapie et d’ostéopathie afin de ralentir la dégradation de leur condition physique et d’offrir du répit aux familles.
«Il y a un an, c’était mon frère qui initiait un projet qui allait devenir une grande aventure vers un monde meilleur pour plusieurs familles et personnes qui, comme nous, se butent à un manque de services et un système de santé qui ne répond pas à la situation particulière de vivre au quotidien avec une personne qui perd progressivement la fonctionnalité de ses muscles. Guillaume a été mon meilleur ami, mon inspiration durant toute ma vie, et il le sera toujours», a fait savoir Samuel Fleurent Beauchemin, fondateur et directeur général de la fondation.
Un diagnostique inconnu
«Je suis atteint de dystrophie musculaire, dont je ne connais toujours pas le diagnostique, a mentionné Philippe Lauzon, participant à La Voix et porte-parole pour la cause. Quand on est atteint d’une maladie dégénérative, je crois que le plus dur c’est l’acceptation, l’acceptation de perdre peu à peu le contrôle de soi. Quand on croit avoir accepté notre condition, les petits gestes du quotidien nous trahissent à nouveau. On se rend compte après une journée épuisante qu’on n’est plus capable de se brosser les dents.»
Il comprend donc que la venue d’un bras robotisé pour une personne gravement atteinte est une réelle bénédiction. Aider à faire des miracles dans la vie de ces personnes, c’est contribuer à leur offrir une meilleure qualité de vie!
Collaboration spéciale VL.