Yvon Carignan est congédié

Par Matthieu Max-Gessler
Après plusieurs mois d’incertitude, Yvon Carignan a finalement été démis de ses fonctions de directeur général de la Maison Carignan, vendredi matin.
Cette décision s’est prise lors d’une réunion du conseil d’administration (C.A.) du centre de thérapie pour alcooliques et toxicomanes, juste avant le début de l’assemblée générale annuelle.
Cette dernière avait d’ailleurs lieu à 8h30, à l’Auberge Godefroy de Bécancour. Des agents de sécurité avaient été engagés pour empêcher les sympathisants d’Yvon Carignan d’entrer dans l’Auberge, sous prétexte qu’ils n’étaient pas membres de la Maison Carignan et n’avaient pas le droit d’assister à l’assemblée. Un des agents de sécurité a également tenté d’empêcher un journaliste et un photographe d’entrer. Plusieurs agents de la Sûreté du Québec ont également été dépêchés sur place.
«Ils ont bâillonné tout le monde, personne n’a le droit de voter. Ils font ce qu’ils veulent, c’est sans bon sang», a pesté M. Carignan après avoir été démis de ses fonctions.
L’enquête interne se poursuit
Le fondateur de la Maison Carignan a d’ailleurs encore une fois déploré ne pas s’être fait indiquer de motifs justifiant son congédiement. Selon lui, l’enquête interne menée par le conseil d’administration ne serait pas encore terminée et les états financiers de l’année 2013 ne montrent aucune irrégularité.
«Qu’ils les amènent, les preuves, il n’y en a pas. C’est sûr que je ne laisserai pas aller ça. La Maison, c’est moi qui l’ai fondée et j’estime que je n’ai rien fait qui justifie mon congédiement», a tonné M. Carignan.
Alors qu’ils avaient convoqué un point de presse à l’issue de l’assemblée générale, les membres du conseil d’administration sont partis sans demander leur reste pendant qu’Yvon Carignan et plusieurs sympathisants à sa cause s’adressaient aux médias. L’Écho n’a pas réussi à rejoindre le président, Rosaire Hébert, considéré par M. Carignan comme celui qui voulait à tout prix l’écarter de la Maison Carignan.