Les administrateurs du CSAD se défendent

Par Matthieu Max-Gessler
La Commission scolaire du Chemin-du-Roy était au courant des dépassements de coûts dans la construction du Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD), ont affirmé le président du conseil d’administration de ce dernier et l’ancien directeur général de la commission scolaire, Michel Morin, vendredi dernier.
«Le directeur général ne pouvait pas emprunter de l’argent, il a nécessairement dû aller devant le Conseil des commissaires pour qu’ils autorisent un emprunt», a insisté M. Morin, en ajoutant que des intervenants de la commission scolaire étaient présents sur plusieurs comités du CSAD et qu’ils ont donc eu connaissance de cette information.
M. Morin a également soutenu que ces dépassements s’élèvent à 1,7 M$ et non à 10,4 M$, comme l’indiquait le rapport du Vérificateur général du Québec (VGQ). Sans accuser la commission scolaire d’avoir caché des informations ou menti à ce dernier, M. Morin soutient que «ce ne sont pas les bons documents qui ont été envoyés».
«Ce n’est pas un manque à gagner»
L’ex-directeur général de la commission scolaire a également contesté le déficit du CSAD, entre 700 000 $ et 1,2 M$ par année depuis cinq ans. Selon lui, il faut voir ce «manque à gagner» comme un investissement dans des services aux élèves.
«Le CSAD a passé un sondage aux parents des élèves en sport-études et 43% d’entre eux enverraient leurs enfants au privé s’il n’y avait pas les infrastructures du CSAD. Ça représente 600 000$ et ce montant n’est pas comptabilisé», a-t-il argumenté.
Le président du CSAD, Michel Byette, semblait partager cet avis. Il a par ailleurs indiqué que les administrateurs et lui «pensent que la reddition de comptes s’est faite».
Le directeur général du Complexe sportif, Jean-François Picard, qui quittait son emploi vendredi, a ajouté que «l’accessibilité a un prix».
Salaire de Jean-François Picard: rien d’irrégulier
Interrogé sur le salaire de M. Picard, qui s’élève à 143 000 $, M. Byette a soutenu qu’il était tout à fait légitime. Selon lui, puisque M. Picard était un employé du CSAD et non de la commission scolaire, le fait de lui verser un boni de 6800 $ ne contrevient pas aux consignes budgétaires données aux commissions scolaires du Québec en 2010. Il a également affirmé que les représentants de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, notamment Hélène Corneau, étaient au courant de son salaire et du boni qui allait lui être versé.