L’accusée devra subir un examen psychiatrique

Par Joany Dufresne
Valérie Poulin-Collins, la jeune femme accusée d’avoir enlevé la petite Victoria lundi, devra subir une évaluation psychiatrique afin de savoir si elle est apte à comparaître. C’est ce que le juge a ordonné, jeudi, au palais de justice de Trois-Rivières, à la demande de la Défense.
Hospitalisée depuis les faits qui lui sont reprochés, Valérie Poulin-Collins a finalement comparu devant le tribunal, jeudi matin. Assise dans le box des accusés, elle abordait un regard absent et elle semblait dépassée par les événements.
C’est d’ailleurs ce qui a poussé son avocate, Karine Bussières, à demander à ce que sa cliente subisse une évaluation psychiatrique pour déterminer si elle est apte à comparaître.
«Il y avait des motifs qui me portaient à croire que, pour le moment, elle n’est pas tout à fait apte à comparaître, a expliqué Me Bussières. Nos clients doivent être en mesure de nous aider à préparer leur défense. Pour le moment, je suis incapable d’avoir une discussion raisonnable et décente avec ma cliente.»
Le juge a donc ordonné à ce que Valérie Poulin-Collins soit examinée par les psychiatres de l’hôpital Ste-Thérèse, à Shawinigan. L’accusée restera d’ailleurs détenue à cet endroit, jusqu’à son retour en cour prévu le 5 juin prochain.
Questionné à savoir ce qui se passera si la femme de 21 ans est déclarée inapte à comparaître, le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Jean-Pascal Boucher, a mentionné que le processus judiciaire suivra son cours.
«On verra la suite des choses et quelle sera l’amélioration de son état. Elle sera traitée en conséquence», a-t-il dit.
Valérie Poulin-Collins est accusée d’enlèvement d’un enfant de moins de 14 ans et d’enlèvement et séquestration d’un enfant de moins de 16 ans. Elle fait face à une peine maximale de dix ans de prison pour le premier chef d’accusation et à une peine de cinq ans à perpétuité pour le deuxième.
On lui reproche de s’être présentée dans la chambre de Mélissa McMahon, lundi soir, habillée en infirmière et d’en être ressortie avec son bébé prétendant devoir le peser. Suspicieuse, la mère a alerté le personnel de l’hôpital et une alerte AMBER a été déclenchée dans les instants suivants.
Grâce à la vigilance de quatre étudiants, les policiers ont été en mesure de retrouver la jeune femme au cours de la soirée. La petite Victoria a été retournée à ses parents et l’accusée a été conduite à l’hôpital. Cette dernière aurait ingurgité une grande quantité de médicaments juste avant son arrestation. Elle est restée hospitalisée jusqu’à mercredi pour ensuite être interrogée par les policiers.