L’hiver cause encore des tracas

Par Matthieu Max-Gessler
Les relents de l’hiver causent à nouveau des problèmes à la circulation des bateaux sur le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs.
Quatre navires sont amarrés à proximité de Trois-Rivières, depuis déjà plus de deux semaines pour certains. Ils attendent de pouvoir se charger en grain avant de repartir vers d’autres pays. Or, les silos de grain du port de Trois-Rivières sont à sec et les navires arrivent au compte-goutte pour les remplir, en raison des conditions de navigations encore difficiles sur les Grands Lacs.
«Cette année, le lac Supérieur a été complètement gelé et ça recommence à peine à circuler. J’ai un capitaine qui arrive de là et qui m’a dit qu’il avait vu des blocs de glace de six pieds d’épaisseur en traversant», explique André Desjardins, capitaine de port de l’Administration portuaire de Trois-Rivières.
Hiver particulièrement rude sur les Grands Lacs
Cet hiver, 88% de la surface des Grands Lacs était gelée, ce qui ne s’était pas vu depuis 20 ans, selon Météomédia. Cette grande quantité de glace a causé son lot de tracas aux autorités maritimes.
«Le brise-glace américain qui s’occupe de dégager le passage sur le lac Supérieur est tombé en panne. Il a fallu leur envoyer un de nos brise-glace, le Martha L. Black», ajoute M. Desjardins.
Alors que la voie navigable sur les Grands Lacs a été ouverte le 1er avril, celle entre Sault-Sainte-Marie et Thunder Bay, d’où provient le grain qui arrive à Trois-Rivières, l’a été beaucoup plus tard.
La situation devrait toutefois revenir rapidement à la normale sous peu, selon le capitaine Desjardins.
«Présentement, le passage est sécuritaire. Un des bateaux a déjà pu se faire charger et on devrait en charger un autre mardi», indique-t-il, en précisant que jusqu’à quarante navires ont dû attendre plus longtemps que prévu à cause des caprices de l’hiver.
Le froid intense avait déjà causé des tracas dans la région en janvier, alors que plusieurs navires ont dû attendre que le passage sur le lac Saint-Pierre soit dégagé, ce qui avait nécessité l’intervention de plusieurs brise-glace de la Garde côtière canadienne.