Une deuxième journée de grève à l’image de la première

Par Matthieu Max-Gessler en collaboration avec Charel Traversy - TVA Nouvelles
Les employés cols bleus de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) étaient à nouveau en grève, toute la journée jeudi.
Trois-Rivières a encore été épargnée par cette grève, alors que la collecte des ordures n’a pas été perturbée.
«Tout se fait comme prévu. Les camions ont peut-être été retardés quelques minutes au déchargement, mais ça a bien circulé», indique le porte-parole de la Ville de Trois-Rivières, Yvan Toutant.
Shawinigan n’a pas eu cette chance, alors que la collecte a été complétée en partie seulement. Elle sera toutefois reprise vendredi.
«Ce n’est pas une situation souhaitable. Ce qu’on souhaite avoir, ce sont des services tel que convenu avec nos contractuels», confie François St-Onge, directeur des communications à la Ville de Shawinigan.
La RGMRM avait tenté de prévenir ce genre de situation en demandant une injonction envers le syndicat. Cette requête a toutefois été rejetée mercredi.
Des agents de sécurité étaient présents au site d’enfouissement de Saint-Étienne-des-Grès, où les cols bleus avaient formé un piquet de grève, pour assurer le passage des camions, ce qui a donné lieu à quelques altercations, selon le président du Syndicat régional des employés municipaux de la Mauricie (CSN), Mario Mongrain.
«Ce matin, quelques petites bousculades se sont produites et le ton est monté de temps en temps quand ça se parlait», a-t-il mentionné.
Les employés de la RGMRM sont sans convention collective depuis bientôt deux ans.
La Régie sur le point de s’entendre avec les cols blancs
Alors que les négociations semblent au point mort avec le syndicat des cols bleus, celles entre le syndicat des cols blancs et la Régie pourraient prendre fin sous peu. La RGMRM a annoncé en fin de journée qu’une entente de principe avait été conclue entre les deux camps. Le conseil d’administration de la Régie et les cols blancs auront à se prononcer sur cette entente d’ici peu.
S’il se réjouit de cette avancée pour ses collègues, M. Mongrain croit que le moment choisi pour cette annonce est une nouvelle preuve du manque de respect de la part de son employeur.
«Depuis la période des Fêtes, on a l’impression de se faire faire un pied de nez tous les jours. Aujourd’hui n’est pas différent», lâche-t-il.