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Pas facile d’être au volant d’une déneigeuse

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19 mars 2014
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Par Joany Dufresne

Chaque jour, les chauds rayons du soleil nous rappellent que le printemps est à nos portes. Si cela signifie que les bordées de neige se feront moins fréquentes, elles ne sont terminées pour autant, ce qui complique les opérations de déneigement.

À certains endroits à Trois-Rivières, on peut apercevoir des parcelles de pelouse sur les terre-pleins et dans quelques jours, les balais mécaniques s’affaireront à nettoyer la ville, signe que l’hiver sera bientôt derrière nous.

Si la plupart des gens attendent l’arrivée du printemps avec impatience, les employés affectés au déneigement la redoutent. Ce n’est pas qu’ils aiment le froid, mais bien car c’est à cette période de l’année que leur travail est le plus ardu.

«La pire période de l’année, c’est la fin de la saison, explique Daniel Dionne, responsable du déneigement de nuit à la Ville de Trois-Rivières. On a commencé à dégeler les puisards et c’est dangereux que les ailes des déneigeuses piquent dedans. Il faut faire attention. C’est très dur ces temps-ci pour la machinerie.»

Cela s’ajoute aux précipitations de pluie plus fréquentes. Mélangées aux froides nuits, ces conditions météorologiques rendent la chaussée glissante et dangereuse pour les chauffeurs des déneigeuses.

«C’est plus problématique pour nous de la pluie qu’une bonne tempête de 25 centimètres de neige», avoue Luc Ébacher.

Depuis plus de 10 ans, ce dernier sillonne les rues de Trois-Rivières la nuit au volant de sa sablonneuse. Au fil du temps, il a appris à être tolérant, mais surtout, très vigilant.

«Moi, je suis sur le quart de nuit, c’est plus facile. De jour, c’est plus compliqué en raison du trafic et des heures de pointe. La nuit, c’est l’idéal pour travailler», dit-il.

Malgré cela, M. Ébacher rencontre les mêmes problèmes que ses confrères de jour: des automobilistes impatients, des manœuvres de dépassement dangereuses et des véhicules stationnés dans la rue. Il affirme devoir être constamment en alerte afin d’éviter les accidents.

«On est là pour leur sécurité (les automobilistes), mais il faut qu’ils comprennent qu’on ne peut pas aller plus vite», ajoute-t-il.

Des travailleurs imprudents

Si certains automobilistes font preuve d’imprudence à proximité des déneigeuses, l’inverse est tout aussi vrai. Certains conducteurs de machinerie omettent à l’occasion de faire leur arrêt obligatoire ou de s’arrêter à une lumière rouge.

Lors de la tournée de nuit de TVA Nouvelles et de L’Écho, nos journalistes ont d’ailleurs pu constater ce phénomène de leurs propres yeux. Un conducteur ne s’est pas arrêter à la lumière rouge à la jonction de la sortie centre-ville de l’autoroute 40 E et de la rue Saint-Roch. Ce même employé avait omis de faire un arrêt quelques instants auparavant.

La Sécurité publique de Trois-Rivières n’a pas répondu à notre demande concernant le nombre de contraventions décernées cet hiver à des employés du déneigement, mais Daniel Dionne affirme que les infractions au Code de la route sont peu communes.

«C’est rare, mais j’en ai déjà vu dans le passé, rapporte-t-il. Il faut respecter le code, sinon la police nous arrête et elle ne manque pas l’occasion de le faire.»

M. Dionne n’est responsable que du déneigement fait par la Ville de Trois-Rivières, ce qui correspond à quatre secteurs au Cap-de-la-Madeleine. Les 15 autres quartiers de la Ville sont déneigés par des sous-traitants du secteur privé.

 

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