La requête de la Ville est rejetée

Par Claudia Berthiaume
La Commission des relations du travail a rejeté, vendredi, la demande de la Ville de Trois-Rivières visant à faire cesser les moyens de pression de ses policiers. Deux jours après avoir entendu les témoignages des deux parties, le commissaire Raymond Gagnon a jugé que l’utilisation des mots «centrale à Gobeil» dans les communications radio ne porte pas atteinte au service de sécurité publique auquel le public a droit.
Dans une décision de sept pages, le magistrat a indiqué que l’expression «centrale à Gobeil», qui réfère au directeur de la Sécurité publique de Trois-Rivières, Francis Gobeil, «apparaît passablement furtive et, […] relativement anodine.» «L’action des policiers ne comporte ni interception, ni brouillage des ondes, ni rupture de communication. On ne profère aucun propos inapproprié ou déplacé», peut-on lire dans les conclusions.
Puisque la demande d’intervention faite par la Ville était de nature préventive et que la Commission n’a pas eu d’exemples de situations préjudiciables, les policiers-pompiers pourront donc vraisemblablement continuer d’utiliser ce moyen de pression.
Le syndicat satisfait
Le président de l’Association des policiers-pompiers de la Ville de Trois-Rivières s’est dit satisfait de la décision. «Contrairement à la Ville, la Commission des relations du travail est venue confirmer que notre démarche est complètement légale», a souligné Louis Lesage à TVA Nouvelles.
Quant à elle, la Ville prend acte du jugement et continuera de suivre l’évolution de la situation. «L’essentiel va se jouer à la Commission de la santé et de la sécurité au travail dans les prochains jours», a fait valoir François Roy, directeur des communications de la Ville, en faisant référence au dossier de l’agent Jason Dubé, qui est au cœur du présent litige.