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Une nouvelle qui n’est pas rassurante

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30 octobre 2013
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Par Joany Dufresne
TROIS-RIVIÈRES - 

Bien que la menace d’Alcoa de fermer ses trois usines au Québec si Hydro-Québec ne renonce pas à la hausse prévue de la tarification d’électricité ne soit pas surprenante, elle n’est pas moins inquiétante pour la région.

«On n’est pas surpris. On est déçu de la façon qu’Alcoa a agi en menaçant le gouvernement et en laissant planer des milliers de pertes d’emplois au Québec. Ce sont les travailleurs qui subissent cette nouvelle», affirme le président du syndicat des employés d’A.B.I., Clément Masse.

Les travailleurs de l’usine de Bécancour, tout comme ceux de Deschambault et de Baie-Comeau, ont été informés de l’envoi du préavis officiel d’Alcoa pour mettre fin à son contrat d’électricité avec Hydro-Québec mardi. Certains ont vu dans cette démarche une simple stratégie de négociation. Mais plusieurs se sont dits inquiets d’une potentielle fermeture.

«C’est décevant, c’est sûr et certain. Avec ce qu’on entend dans les médias, c’est évident que ce n’est pas une nouvelle qui est rassurante pour l’emploi au Québec», ajoute le syndicaliste.

La fermeture des alumineries d’Alcoa n’est pas inquiétante que pour ses 3300 employés. Elle l’est aussi pour tous les sous-traitants qui font affaire avec la multinationale. Ces emplois combinés à ceux d’Alcoa totalisent un nombre potentiel de mise à pied à plus de 9000.

Déjà à Bécancour, Michelle Blanchette, propriétaire de MBI Maintenance Blanchette mentionne qu’il n’aura pas le choix de mettre la clé sous la porte si A.B.I. cesse ses activités.

«C’est inquiétant pour nous. Nous sommes l’un des plus importants sous-traitants d’Alcoa en tant que main d’œuvre. Si A.B.I. ferme, MBI Maintenance Blanchette ferme automatiquement ses portes et c’est 100 personnes qui perdront leur emploi. C’est énorme», mentionne-t-il.

Des menaces réelles

Si certains employés ne prennent la menace plus ou moins au sérieux, ce n’est pas le cas des divers intervenants politiques de la région.

«Moi, je ne considère pas la menace comme un moyen de négociation ou de pression, confie le député caquiste de Nicolet-Bécancour, Donald Martel. J’ai l’impression que les dirigeants québécois, qui étaient préoccupés de voir que le gouvernement ne bougeait pas, ont pris les grands moyens. Il faut savoir qu’il y a actuellement un surplus d’aluminium sur la planète. Les dirigeants d’Alcoa cherchent un prétexte pour fermer des usines. Si Hydro-Québec augmente les tarifs d’électricité de 60 %, ils leur fournissent le meilleur argument pour fermer leurs alumineries du Québec.»

Il ajoute qu’au-delà des emplois perdus, ce dossier menace tous les Québécois. Compte tenu qu’Hydro-Québec enregistre présentement des surplus d’électricité, les excès seraient beaucoup plus grands si Alcoa venait qu’a cesser de s’alimenter au Québec. Ce qui signifie que les Québécois devraient assumer des hausses de tarifs encore plus significatives pour combler le manque à gagner.

L’impact d’une fermeture serait aussi catastrophique pour la région de Bécancour qui a déjà perdu près d’un millier d’emplois avec la fermeture de la centrale nucléaire.

«L’A.B.I. c’est 20 % du budget de la ville, et quelques 1000 emplois», explique le candidat à la mairie de Bécancour, Jean-Guy Dubois.

Jean-Guy Doucet, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), est lui aussi inquiet. « Ça nous atterre! Pour la région de Bécancour qui vient de subir la perte de 800 emplois avec Gentilly-2 … on avait ce pressentiment-là. On voyait à travers les informations qu’on possédait que c’était dangereux pour les alumineries. »

La région peut peut-être voir une lueur d’espoir pour l’avenir de son économie. La première ministre Pauline Marois a retiré mercredi la ministre Martine Ouellet du dossier. C’est maintenant le secrétaire général du gouvernement, Jean St-Gelais, et le chef adjoint du cabinet de Mme Marois, Dominique Lebel, qui sont en charge des négociations avec Alcoa.

«C’est une bonne nouvelle», commente le député Donald Martel.

 

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