«Ne soyons pas inquiets de cette situation» - Yves-François Blanchet

Par Joany Dufresne
Les Québécois ne doivent pas s’inquiéter des négociations entre Alcoa et le gouvernement Marois. Le ministre Yves-François Blanchet soutient que la «menace de fermeture» n’était pas nécessaire et que les alumineries sont là pour rester.
Yves-François Blanchet n’a pas aimé la stratégie employée par Alcoa pour faire pression sur le gouvernement. Il mentionne que ce n’est ni une menace ni un «bluff», mais bien une astuce de négociation, peut-être habile, mais surtout questionnable à quelques jours des élections, dont a fait usage la multinationale.
Depuis le printemps, les deux partis négocient un ajustement de prix de l’hydro-électricité pour une entente qu’Alcoa avait précédemment acceptée en 2008. Selon le ministre responsable des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, le gouvernement a toujours eu l’intention d’aider la compagnie américaine et l’avertissement d’Alcoa n’a que contribué à l’insécurité de l’opinion publique.
«Ce n’est pas quelque chose que l’on doit prendre à la légère, mais il n’y a pas de péril non plus. Soyons vigilants. Ne soyons pas inquiet de cette situation, elle est, somme toute, tout à fait normale», précise, M. Blanchet. Méfiez-vous des oiseaux de malheur en cette journée de l’Halloween. On va faire notre travail. Il n’est pas question pour moi de regarder un secteur aussi crucial que celui de l’aluminium être ébranlé sans intervenir.»
La lumière au bout du tunnel
Le marché de l’aluminium pourrait bientôt connaître un répit selon Yves-François Blanchet. Avec l’accord de libre-échange Canada-Europe, un marché de 550 millions de personnes s’ouvre aux alumineries.
«C’est une excellence nouvelle pour les alumineries. Ça va leur permettre de souffler. Il faut être patient avec elles», mentionne le ministre.
Même s’il est peu probable que le prix de l’aluminium remonte à 3000 $ la tonne, cette nouvelle entente entre les deux pays devrait accentuer le prix actuel situé sous la barre des 2000 $.