Marcelle Girard veut faire plus avec moins

Par Matthieu Max-Gessler
Marcelle Girard compte passer les dépenses de la Ville au peigne fin si elle est élue mairesse. Selon elle, il est possible de les réduire et ainsi geler les taxes pendant deux ans.
Même s’il n’existe pas de «recette magique» selon elle, Marcelle Girard croit qu’il serait facile de réduire les dépenses de la Ville. Pour ce faire, elle propose de «faire plus avec moins», notamment en confiant davantage de travaux à des sous-traitants.
«Il y a quelques années, quand j’étais fonctionnaire au provincial, on calculait qu’un employé de la fonction publique coûtait 50% de son salaire en avantages sociaux, location d’espaces et de téléphone. D’ailleurs, les salaires de la fonction publique municipale sont 30% plus élevés qu’au provincial», a-t-elle indiqué en conférence de presse.
Mme Girard s’est toutefois défendue de vouloir couper des postes à la Ville.
La candidate compte aussi s’allier à l’Union des municipalités du Québec pour regagner certains pouvoirs de taxation, notamment sur les spectacles et la restauration. Elle promet également de faire un budget participatif, présenté aux citoyens et sur lequel ils pourraient se prononcer.
IDÉ ne joue pas son rôle
Selon Marcelle Girard, Innovation et développement économique (IDÉ) Trois-Rivières ne joue pas le bon rôle. La candidate reproche à l’organisme de trop souvent dérouler le tapis rouge aux entreprises étrangères plutôt que de s’occuper des entreprises déjà présentes et qui souhaitent se développer.
La candidate croit également que plutôt que le développement économique de Trois-Rivières doit se développer autour du «secteur des services» comme la culture et le loisir, la santé et les services sociaux ainsi que l’enseignement. Elle propose notamment de profiter de la présence de 25 000 étudiants universitaires et collégiaux et créer un véritable quartier étudiant.
«Il y a des villes qui ne vivent que de leurs institutions d’enseignement. Pourquoi Trois-Rivières ne viendrait-elle pas leur faire compétition et devenir une ville du savoir, où les gens se bousculeraient pour venir ici», questionne-t-elle.
Le gel des taxes est réaliste
Marcelle Girard a également défendu son engagement à geler les taxes pendant deux ans, en écorchant au passage l’un de ses adversaires, Richard St-Germain.
«Il va falloir être rigoureux et s’assurer que les budgets de fonctionnement de la Ville ne continuent pas à augmenter davantage que l’indice des prix à la consommation. Et je ne parle pas de réduire: Richard St-Germain parle de 5% par année et plus pendant cinq ans. Je ne sais pas comment il va y arriver», s’interroge-t-elle.
Elle a aussi répondu à une attaque servie hier soir à Sylvie Tardif par Catherine Dufresne et qu’elle a mal digérée.
«Je l’ai entendu hier et ça m’agace un peu: expérience n’égale pas compétence. Moi, à 36 ans, j’avais deux enfants, dix ans d’expérience de travail et j’étais directrice des communications et de l’éducation au ministère de l’Environnement», rétorque-t-elle.