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Un pêcheur dénonce l’illogisme du moratoire

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16 octobre 2013
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Par Joany Dufresne

Un pêcheur de Sainte-Angèle-de-Laval n’en revient tout simplement pas de l’illogisme du moratoire de la pêche à la perchaude. Le gouvernement lui interdit de ramener ses prises, qu’il a pêchées dans la rivière Saint-Maurice, sur la rive sud.

Luc Gagnon est amoureux de la pêche. À 70 ans, il consacre ses étés à la pêche à la perchaude et ses hivers, au doré. Comme tout bon pêcheur, il possède un permis de pêche et sa chaloupe est enregistrée.

Ayant bonne conscience, M. Gagnon traverse le fleuve Saint-Laurent à bord de son embarcation pour se rendre dans la rivière Saint-Maurice chaque fois qu’il veut pêcher la perchaude en raison du moratoire qui sévit de Sorel-Tracy à Saint-Pierre-les-Becquets. Pourtant chaque fois qu’il agit de la sorte, il est considéré comme un pêcheur illégal lorsqu’il revient à la maison avec les perchaudes qu’il vient de prendre, tout à fait légalement.

La raison est que l’article 39 du règlement de pêche du Québec «interdit la possession d’une espèce de poisson sur un plan d’eau en quantité supérieure au contingent quotidien autorisé». Ce qui signifie que durant le moratoire, en plus d’y interdire la pêche, aucun pêcheur ne peut se trouver en possession de perchaudes dans la zone touchée, même si celles-ci sont pêchées à l’extérieur de la zone, car le contingent est fixé à 0.

«Moi, je suis un pêcheur de perchaudes et je respecte la perchaude. Qu’on me défende de revenir avec ma chaloupe, je trouve cela illogique», affirme Luc Gagnon.

Ce dernier a perdu le plaisir de pêcher. Il est sans cesse surveillé par les gardes-pêches. Ces derniers l’ont d’ailleurs averti: «la prochaine fois qu’ils le surprendront avec de la perchaude, ils la saisissent et M. Gagnon aura une amende à payer».

S’il veut éviter cela, M. Gagnon n’a d’autre choix que traverser le pont Laviolette pour mettre sa chaloupe à l’eau directement dans la rivière. Il s’oppose cependant à cette option qu’il considère irrationnelle.

Un appel à l’aide

Découragé de ses bons efforts, Luc Gagnon est allé chercher de l’aide auprès de son député, Donald Martel. A priori, M. Martel peinait à croire l’histoire «invraisemblable» du citoyen. Il a donc fait des vérifications auprès du ministère du développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs.

Dans une lettre, le directeur de la Protection de la Faune par intérim, Gérald Desharnais, lui a confirmé la réalité du moratoire.

«Ça m’apparaît totalement ridicule. Si une personne de Sainte-Angèle va pêcher dans la rivière Saint-Maurice, doit-elle ramener son poisson par Dicom?», mentionne le député.

Jugeant la situation intolérable, Donald Martel a bien l’intention de s’entretenir avec le ministre Yves-François Blanchet. «Je ne peux pas croire qu’il ne conviendra pas que la situation n’a aucun bon sens», conclut-il.

 

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