La saga se poursuit à la Caisse Godefroy

Par Matthieu Max-Gessler
Les opposants à la fermeture de trois caisses populaires sur la rive sud ont déposé une requête au conseil de surveillance de la Caisse Godefroy pour que soit reprise l’assemblée générale du 25 septembre dernier.
La requête, envoyée lundi au président du conseil de surveillance, Claude Asselin, dénonce «les entorses aux règles et le tort causé aux membres». On y indique notamment l’absence d’ordre du jour, le refus de recevoir une proposition de l’assemblée et la levée de l’assemblée sans autorisation.
«Ça a manqué de démocratie et il y a eu des accrocs dans les procédures. Ça ne s’est pas passé correctement», insiste Nicole Racine, porte-parole du Comité d’action pour la sauvegarde des centres de service et des guichets automatiques de la Caisse Desjardins Godefroy et signataire de la requête.
Mme Racine demande au conseil de surveillance la tenue d’une nouvelle assemblée générale «dans les meilleurs délais». Elle souhaite que seul l’amendement demandé lors de la dernière assemblée soit à l’ordre du jour. Ce dernier obligerait le conseil d’administration de la Caisse Godefroy à «faire approuver par l’assemblée générale des membres la fermeture d’un centre de service ou d’un guichet automatique».
«Ça prend les deux tiers des membres pour qu’une telle proposition soit adoptée. Si jamais c’est le cas, le conseil pourra toujours faire des démarches pour contester cet amendement», explique Mme Racine.
La porte-parole souhaite également que M. Asselin ou un membre élu par l’assemblée préside cette dernière.
Pas de commentaire de la Caisse Godefroy
La Caisse Desjardins Godefroy n’a pas voulu commenter ce nouveau rebondissement dans cette saga.
«On a bien reçu la lettre. Le conseil de surveillance va se réunir dans les prochaines semaines pour analyser la plainte», a indiqué Roxanne Thibault, directrice communications à la Caisse Godefroy.
Une démarche qui inspire
La démarche initiée par Mme Racine pourrait bien être reprise à Pohénégamook, au Bas-St-Laurent, où la caisse populaire a fermé ses portes le 15 juin dernier. Les opposants à cette fermeture se réunissent ce soir pour déterminer leurs actions futures et l’idée de déposer une requête au conseil de surveillance local devrait être à l’ordre du jour.
«D’après moi, on va s’enligner comme pour la Caisse Godefroy. J’imagine que si on est plusieurs à faire ça, on a peut-être des chances d’ébranler la direction de Desjardins et qu’ils se rendent compte qu’ils ne font pas juste du bien», espère Andrée Bard, porte-parole du Comité de survie de la Caisse Desjardins du Transcontinental.