Première levée de fonds pour la Fondation Karine Beaulieu

Par Matthieu Max-Gessler
La dernière année été bien chargée pour la Fondation Katherine Beaulieu. Après avoir offert plus d’une dizaine de conférences et organisé de nombreuses activités de sensibilisation aux dangers de l’alcool au volant, la Fondation se prépare maintenant à organiser une campagne de financement.
La fondatrice de la Fondation, Lise Lebel, a parcouru le Québec au cours de la dernière année pour sensibiliser les jeunes aux dangers de l’alcool et de la drogue au volant. Avec 16 conférences, dont certaines aussi loin que Baie-Comeau, elle a pu rejoindre 2300 étudiants des écoles secondaires et de Cégeps. Elle a également offert son soutien à des familles qui, comme elle, ont perdu un proche à cause de l’alcool au volant.
La fille de Mme Lebel, Katherine Beaulieu, a perdu la vie le 3 mai 2010, après avoir été heurtée de plein fouet par une voiture circulant en sens inverse sur l’autoroute 55. L’autre conductrice, Irina Mysliakovskaia, a été condamnée en juillet dernier à quatre ans d’emprisonnement pour conduite avec les facultés affaiblies causant la mort.
Une première campagne de financement
La Fondation Katherine Beaulieu mènera une campagne de financement jusqu’au 15 novembre. Des tirelires à l’effigie de Katherine Beaulieu seront placées dans plusieurs commerces et entreprises de la région, dont les magasins Rona H. Matteau et Rona L’Entrepôt.
Mme Lebel ne s’est toutefois pas fixé d’objectif pour cette première levée de fonds.
«On n’est pas une cause facile à cerner, on ne guérit personne, mais on essaie de sauver des vies d’une façon différente. On va accepter tout ce qui va nous être donné et, bien entendu, on va créer des projets à la hauteur de ce qui va nous être donné», a-t-elle promis.
Mme Lebel n’a toutefois pas voulu en dire davantage sur ces projets, promettant des annonces dans les semaines à venir.
Une voix aux victimes
Mme Lebel a également profité de l’occasion pour révéler qu’elle a pris part à une table de «discussion sur les droits des victimes», le 6 septembre dernier. Les ministres de la Justice et de la Sécurité publique du Canada, Peter MacKay et Steven Blainey, ainsi que le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu étaient présents à cette table. Le but des discussions était d’«échanger sur les différentes clauses que pourrait contenir une prochaine charte sur le droit des victimes d’actes criminels», a expliqué Mme Lebel.
Cette charte pourrait être présentée au Parlement canadien cet automne.