La DPJ croule sous les appels

Par Matthieu Max-Gessler
Après une baisse du nombre de signalements en 2012-2013, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie et du Centre-du-Québec croule sous les appels depuis plusieurs mois.
Si le nombre de signalements à la DPJ était à la baisse l’an dernier, il faut déjà s’attendre à une hausse pour 2013-2014, selon la directrice de la protection de la jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Sylvie Lacoursière.
«Depuis le 1er avril, nous subissons des pressions de service importantes. Presque toutes les semaines, nous dépassons le nombre de signalements traités l’année dernière», prévient-elle.
Selon Mme Lacoursière, la mauvaise situation économique de la région est l’un des facteurs de cette augmentation.
«L’effritement du tissu social a un impact, habituellement. Les personnes sont aussi plus soucieuses de la situation des enfants et vont davantage les signaler. Ce sont deux des éléments qui nous amènent à penser à une hausse des signalements.»
Cette situation toucherait toutes les régions du Québec, selon Mme Lacoursière.
La DPJ de la Mauricie et du Centre-du-Québec a reçu 6619 signalements l’an dernier, soit 18 par jour. C’est toutefois 200 de moins que les années précédentes. Le nombre de signalements retenus a diminué d’autant.
Des délais prolongés
Cette hausse du nombre d’appels n’est pas sans impacts sur les délais d’intervention. Si elle assure que «les situations urgentes sont traitées très rapidement», Mme Lacoursière reconnaît que d’autres interventions peuvent être retardées. «Comme tous les établissements de santé du Réseau, il y a des restrictions budgétaires auxquelles on est soumis. Pour les situations moins urgentes, il peut y avoir des délais de quelques jours ou quelques semaines», concède-t-elle.
La Directrice de la protection de la jeunesse assure toutefois qu’«il y a toujours un intervenant qui s’assure qu’il n’y ait pas d’enfants en danger».