Une police pour chats et chiens

Par Claudia Berthiaume
Saviez-vous qu’il existe des assurances maladie et accident pour les animaux domestiques? Au Québec, il n’y aurait qu’un pourcent des maîtres qui détiennent une assurance pour leurs bêtes.
Certaines compagnies d’assurances offrent un produit spécialement conçu pour les animaux domestiques. Petsecure, le principal assureur, propose quatre différents régimes, variant généralement entre 15$ et 50$ par mois.
Le coût de la prime est basé sur trois critères: la race, l’âge et le code postal dans lequel se trouve l’animal. « Nos prix sont basés sur les tarifs des vétérinaires, qui varient d’une ville à l’autre », mentionne Colleen Skavinsky, chef vétérinaire chez Petsecure.
L’entreprise œuvre davantage au Canada anglais. Au Québec, Desjardins vient de lancer son propre plan d’assurances pour les animaux de compagnie, il y a deux semaines.
« Nous avons parlé à plusieurs vétérinaires et propriétaires d’animaux qui nous ont signifié leur intérêt pour ce produit », explique Denis Côté, vice-président commercialisation chez Desjardins Assurances.
Planification financière
Selon le Dr Michel Pépin, directeur général de l’Association des médecins vétérinaires du Québec, le principal avantage de l’assurance est la planification financière. « Ça évite que les gens soient pris au dépourvu. Les soins coûtent de plus en plus cher. L’assurance permet généralement d’aller plus loin dans le traitement de l’animal », mentionne-t-il.
La médecine vétérinaire permet d’offrir des soins des plus avancés, mais encore faut-il pouvoir les payer. « La grande frustration de la profession, c’est de ne pas pouvoir soigner tous les animaux qui nous sont apportés, faute de moyens », ajoute le Dr Pépin.
Même son de cloche du côté de l’Hôpital Vétérinaire Rive-Nord, à Trois-Rivières. « On ne peut pas parler de soins pour le patient, sans parler d’argent. Il y a toujours une considération pécuniaire dont il faut tenir compte dans notre travail, constate la Dre Suzanne Milette, vétérinaire. On voudrait toujours faire le plan A, mais on doit avoir des plans B et C. »
Ce n’est toutefois pas le rôle des vétérinaires de vendre de l’assurance. « On devrait en parler plus, mais on n’est toujours entre l’arbre et l’écorce », ajoute Dre Milette.
Il n’en demeure pas moins que si l’on compare le Québec aux pays scandinaves, où 50% des animaux domestiques sont assurés, la province traîne de la patte.