Le chocolat sans remords

Par Joany Dufresne
Passionnée du chocolat, Josée Thiffault a toujours rêvé de posséder une chocolaterie. Travaillant en tant que conseiller financier, ce sont ses allergies aux noix et arachides et ceux de son fils qui l’ont poussé à tout abandonner pour ouvrir sa boutique spécialisée.
Lorsqu’elle était plus jeune, Josée aimait bien confectionner des chocolats avec sa mère. En vieillissant, elle a gardé son amour pour ses sucreries, en fabriquant dans ses temps libres. Elle entretenait le rêve d’un jour avoir sa propre chocolaterie. C’est à la naissance de son garçon que sa passion pour le chocolat a pris une autre dimension.
« Il est allergique aux noix et aux arachides depuis la naissance. Moi, je l’ai développé à l’âge de 29 ans du jour au lendemain, confie-t-elle. Le goût de recommencer à faire du chocolat est parti de la frustration de ne rien trouver sur le marché comme produit sécuritaire. »
C’est en novembre dernier que Josée a réalisé son rêve en ouvrant sa boutique <I>Sans remords ni arachides!<I>, chocolaterie, confiserie et pâtisserie.
La réalité d’une entrepreneuse
Ce n’est pas sans problème que l’ancien conseiller financier s’est lancé en affaires. Incapable d’obtenir du financement des institutions financières et des organismes, elle déplore le soutien financier pour les nouveaux entrepreneurs.
« Les programmes aux jeunes entrepreneurs sont tous pour les 18-35 ans. Moi, j’ai 43 ans, je ne passe dans aucun programme. Je ne comprends pas la définition de jeune entrepreneur. Pour moi, ça n’a rien à voir avec l’âge, mais avec le fait qu’on commence en entreprenariat », exprime-t-elle.
Cette épreuve a été dure à encaisser pour Josée, elle stipule néanmoins que cela l’a encouragé à poursuivre son but et à prouver à tous qu’elle réussira.
Un intérêts grandissant
La réponse de la clientèle est excellente quelques mois à peine après l’ouverture. Déjà, des écoles et des services de garderie ont adopté les produits de Sans remords ni arachides!. Des points de vente se sont ajoutés au principal local et plusieurs projets sont sur la table.
« Depuis les premières semaines, j’ai des demandes pour ouvrir des boutiques. C’est sûr que je ne peux pas en ouvrir d’autres tout de suite, mais quand j’ai présenté le projet initialement, il y a deux ans, il était franchissable », affirme la propriétaire.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.