Trois nouvelles chaires pour l’UQTR

Par Guillaume Jacob
L’Université poursuit ses efforts pour faire une place plus grande à la recherche en ses murs.
Le professeur Louis de Beaumont, du Département de psychologie, chapeautera une nouvelle chaire de recherche en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger (la formule savante pour désigner les commotions cérébrales).
« Près de 13 000 Québécois subissent une commotion cérébrale chaque année, selon les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec », a indiqué M. De Beaumont.
Le professeur et son équipe tenteront de mieux cerner les effets des commotions sur la santé cognitive. À partir de ces constats, ils élaboreront un programme d’intervention pour diminuer les séquelles et augmenter la qualité de vie des victimes de ce genre de traumatisme. « La chaire se distingue par les applications concrètes et immédiates de ses travaux », souligne Louis de Beaumont.
Pour sa part, le professeur Hugo Germain assurera la direction de la Chaire de recherche en immunité végétale. Lui et son équipe tenteront de mieux comprendre les mécanismes de défense des plantes à l’égard des parasites fongiques. L’objectif ultime sera d’améliorer les cultivars des plantes agroalimentaires.
Enfin, la professeure Julie Ruiz sera à la tête de la Chaire de recherche en écologie du paysage et aménagement. Ses associés et elle s’intéresseront aux impacts de l’agriculture intensive sur l’eau et la biodiversité. Les dimensions sociales seront intégrées aux considérations écologiques dans le cadre de leurs recherches, ce qui en fait la première chaire de recherche en sciences humaines dans le domaine de l’écologie du paysage.
Efforts soutenus
Bon an mal an, l’UQTR investit environ 4 M$ pour la recherche, indique Lucie Guillemette, la vice-rectrice par intérim aux études de cycles supérieurs et à la recherche. Celle-ci affirme que la volonté de l’institution demeure ferme malgré les compressions surprises imposées par Québec l’automne dernier, qui pousse l’Université à couper 4,2 M$ de son budget d’ici le 31 mars.
« On a de jeunes chercheurs exceptionnels qui constituent la relève scientifique, insiste-t-elle. Plus du tiers de nos 410 professeurs sont nouveaux depuis 2008. On va continuer à les soutenir. »
Par ailleurs, elle se réjouit que le ministre de l’Enseignement supérieur, Pierre Duchesne ait annoncé que les coupes budgétaires apportées au secteur de la recherche seront moins importantes que prévu. Finalement, les compressions pour 2013-2014 totaliseront 36,5 M$ plutôt que les 63 M$ annoncés plus tôt.
Remous à la haute direction
Lucie Guillemette, qui assure présentement l’intérim du poste qu’elle a occupé depuis 2007, n’a pas voulu commenter les récents remous à la haute direction de l’UQTR. La rectrice, Nadia Ghazzali, se serait attiré les foudres de certains cadres depuis son entrée en poste il y a un peu plus d’un an.
« Mon objectif est de tout faire pour que le vice-rectorat que je représente puisse avancer, prendre son essor, et que la personne qui me succédera se retrouve dans la meilleure situation qui soit. »
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