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Le gouvernement ne reculera pas

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30 janvier 2013
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Par Jean-Luc Lavallée
QUÉBEC - 

Malgré l’espoir qu’entretiennent toujours les libéraux et la mairesse de Bécancour, le gouvernement Marois ne reculera pas sur la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 dont le déclassement est «déjà amorcé», a indiqué le PDG d’Hydro-Québec.

En commission parlementaire à Québec, la ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet a déclaré d’entrée de jeu que «la décision est prise». «Nous ne changerons pas d’idée», a-t-elle martelé au Salon rouge.

«Ça ne fait plus de sens au Québec d’aller de l’avant avec le nucléaire (…) tant du point de vue environnemental qu’économique. L’ancien gouvernement libéral a fait de l’aveuglement volontaire en ne demandant pas à Hydro-Québec le rapport précisant les coûts.»

Le PDG d’Hydro-Québec Thierry Vandal, dont le témoignage était très attendu, a justifié cette décision par l’explosion des coûts de réfection de la centrale – 3,4 milliards $ - mais surtout l’effondrement des prix de l’énergie en Amérique du Nord en raison de la «révolution du gaz de schiste aux États-Unis» qui a «pesé très lourd» dans la balance.

«Malheureusement, les marchés ont changé alors on n’a pas besoin de chercher de midi à 14 heures. Ce qui pouvait être un projet justifié en 2008 (la réfection) ne l’est plus. Vous comprendrez qu’Hydro-Québec n’a pas le contrôle sur le développement du gaz de schiste à une vitesse qui a pris tout le monde par surprise.»

Il en coûterait 8,3 cents du kilowattheure pour produire l’électricité à Gentilly-2 dans l’éventualité d’une réfection alors que le Québec exporte actuellement ses surplus à environ 4 cents le kilowattheure.

Près d’un milliard $ investi dans le vide

M. Vandal a confirmé, mardi, que la société d’État a investi à ce jour 984 millions $ dans une hypothétique réfection qui n’aura finalement jamais lieu. Questionné à ce sujet par les partis d’opposition, M. Vandal a maintenu que «malgré ces dépenses déjà réalisées, il n’est pas rentable de poursuivre la réfection.» Hydro-Québec prévoit récupérer seulement quelques « dizaines de millions » de cette somme avec la revente d’équipements spécialisés commandés en 2008 et 2009, à l’époque où la réfection était privilégiée.

Espoir d’une volte-face

Malgré la fermeté manifestée par le Parti québécois depuis le mois de septembre, la députée libérale Danielle St-Amand et la mairesse de Bécancour Gaétane Désilets espéraient encore un revirement mardi matin, en se pointant au Salon rouge pour la commission qui étudie mardi et mercredi les impacts reliés au déclassement de la centrale et le plan de diversification économique pour le Centre-du-Québec et la Mauricie.

Mme St-Amand, qui défend vigoureusement les intérêts économiques des deux régions concernées, disait miser sur les nombreux reculs du gouvernement péquiste dans les derniers mois.

«On sait que ce gouvernement-là a fait volte-face plusieurs fois depuis qu’ils sont en place alors ça serait une très belle occasion de le faire cette fois-ci. Effectivement, on espère que le gouvernement va se raviser», a déclaré la députée de Trois-Rivières, déplorant cette fermeture «improvisée» et «sauvage» qui aura un impact sur des centaines de travailleurs et leurs familles.

La mairesse de Bécancour Gaétane Désilets Québec a exigé le report de la fermeture jusqu’en 2016, même si la centrale nucléaire a déjà cessé de produire de l’électricité à la fin du mois de décembre. M. Vandal a rejeté d’emblée ce scénario. La centrale dotée d’un réacteur CANDU a déjà 198 000 heures au compteur et il serait impensable de dépasser le seuil de 210 000 heures, a-t-il plaidé, évoquant les «risques» que cela comporte.

M. Vandal a par ailleurs rejeté toute comparaison avec les coûts de réfection de 2,4 milliards $ à la centrale jumelle de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick, expliquant que certains coûts n’ont pas été comptabilisés de la même façon. Au Québec, il faut, par exemple, ajouter 450 millions $ pour la mise aux normes sismiques du complexe.

Nombre d’emplois

À ce jour, a-t-il aussi indiqué, 41 travailleurs d’Hydro-Québec qui oeuvraient à Gentilly-2 ont été «relocalisés». De ce nombre, 28 ont pu se trouver un emploi dans la même région. En déduisant les départs à la retraite dans la dernière année, il reste «un peu plus de 650 travailleurs» à la centrale nucléaire, a fait savoir M. Vandal.

Hydro-Québec, qui a déposé un plan de déclassement sur un horizon d’un demi-siècle, juge qu’elle aura besoin de 485 employés en 2013, 200 en 2014, 160 en 2015-2016 et 64 employés de 2017 à 2021 pour le transfert de grappes irradiées de la piscine de stockage vers l’aire de stockage à sec du combustible irradié. Une vingtaine d’employés seront ensuite requis pour assurer la surveillance et le maintien des installations jusqu’en 2055.

À la demande de la députée libérale Julie Boulet, M. Vandal a accepté de rencontrer ultérieurement les représentants des chambres de commerce du Centre-du-Québec et de la Mauricie, les maires de Trois-Rivières et Bécancour ainsi que divers intervenants de la région.

 

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