Fermeture de Gentilly-2 : Bécancour n'abandonne pas

Par Agence QMI
La déception et la frustration se font sentir au lendemain de l'annonce de la fermeture définitive de la centrale nucléaire Gentilly-2, mais les Bécancourois comptent se battre pour faire reculer le gouvernement Marois.
Les citoyens et les élus tiennent obstinément à sauvegarder les quelque 800 emplois que génère la centrale.
Réunis à l'hôtel de ville de Bécancour, des élus et des gens d'affaires ont discuté de stratégies et ont rencontré des ingénieurs. Ils souhaitent contester les estimations d'Hydro-Québec, qui avance que de procéder à la réfection de Gentilly-2 coûtera 4,3 milliards $ alors son déclassement se chiffre à 1,8 milliard $.
Tous réclament une rencontre avec la première ministre Pauline Marois et la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, afin d'avoir des explications et surtout des réponses à leurs questions.
« Pourquoi ces gens-là ne veulent pas venir nous voir? On croit qu'ils ont des choses à cacher », a dit Jean-Denis Girard, président de la Chambre de commerce du Cœur du Québec.
« Les employés de la centrale ne savent pas ce qui va se passer avec eux. Ils me disent: “ J'ai une famille, des enfants, une hypothèque, il se passe quoi avec moi le 28 décembre? J'apprends la nouvelle par les médias ” », a raconté M. Girard.
La production d'électricité à Gentilly-2 est prévue pour la fin de décembre. Le nombre d'employés à la centrale passera de 500 en 2013 à une soixantaine en 2019. Et il faudra 50 ans pour procéder au démantèlement complet de la centrale.