SNC-Lavalin veut opérer Gentilly-2

Par Agence QMI
SNC-Lavalin croit que le gouvernement péquiste n'a pas étudié toutes les options avant de prendre la décision de fermer la centrale nucléaire Gentilly-2.
La filiale de SNC, Candu Énergie propose ainsi de louer la centrale afin d'en assurer la réfection, l'opération et, « potentiellement le déclassement. »
« Nous espérons que le gouvernement reverra sa décision et s'engagera à dialoguer sur cette question, considérant que ce modèle de bail a été utilisé avec succès en France, en Ontario et aux États-Unis », a déclaré Kevin Wallace, président-directeur général de Candu Énergie.
Candu-Énergie, collabore au fonctionnement du réacteur nucléaire CANDU de la centrale Gentilly-2. La fermeture de la centrale se traduirait par la perte d'un contrat de plusieurs dizaines de millions pour SNC-Lavalin.
Selon le scénario proposé par SNC-Lavalin, Hydro-Québec demeurerait propriétaire des installations, mais une autre compagnie obtiendrait, par ses propres moyens, le financement nécessaire à la réhabilitation de la centrale. Cette compagnie pourrait opérer la centrale pour une période allant jusqu'à 25 ans.
Outre les emplois qui seraient protégés, cette façon de faire permettrait de conserver la technologie nucléaire au Québec. « Si la technologie nucléaire quitte la province, il sera très difficile de la ramener », estime Patrick Lamarre, vice-président directeur, SNC-Lavalin.
SNC-Lavalin a déjà œuvré au déclassement ou à la réhabilitation d'au moins six centrales nucléaires à travers le monde.
« On ce sait pas trop ce qui c'est passé avec le gouvernement, mais on aimerait qu'il nous écoute pour voir toutes les possibilités et peut-être réévaluer la décision », ajoute M. Lamarre.
Le réacteur CANDU de la centrale Gentilly été développé par Énergie atomique du Canada dans les années 60.
En 2011, le gouvernement fédéral a vendu Énergie atomique Canada à SNC-Lavalin, pour la somme de 15 millions $.
Pour sa part, l'organisme Nature Québec ne voit pas comment SNC-Lavalin ferait mieux qu'Hydro-Québec en matière de coûts de reconstruction et d'opération.
« SNC-Lavalin ferait mieux de concentrer ses énergies à régler ses problèmes de gouvernance et de répondre aux allégations dans le projet du CUSIM que de lancer des propositions désespérées pour essayer de sauver la mise et d'aller chercher un maximum de fonds publics dans la poursuite de l'aventure nucléaire », a indiqué Christian Simard, directeur général de Nature Québec.