Dézonage controversé à Bécancour

Par Jean-Michel Bourque/TVA Nouvelles
Avec la fermeture de Gentilly-2 qui se concrétise, la Ville de Bécancour vise des projets d'usines dans le parc industriel pour générer de nouveaux emplois. Elle prévoit donc accueillir Rio Tinto Alcan Fer et Titane et l'entreprise indienne IFFCO au nord de l'autoroute 30 près de la centrale nucléaire.
Toutefois, même si le terrain appartient déjà à la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, on devra acheter certaines terres avoisinantes pour des questions de sécurité.
«Quelques propriétaires vont être achetés parce qu'ils sont dans ce qu'on appelle la zone de protection minimum», précise l'ancien maire de Bécancour, Maurice Richard, maintenant président du parc industriel.
La société doit d'ailleurs demander un dézonage agricole pour accueillir les deux nouvelles usines, mais la démarche ne fait toutefois pas l'unanimité.
«Je suis en faveur du développement, mais d'abord et avant tout, faisons la preuve qu'il n'y a plus de place à l'intérieur du Parc! On s'approche d'une rivière et de terrains agricoles alors c'est facile d'hypothéquer notre avenir», explique Jean-Pierre Leduc du comité des citoyens responsables de Bécancour.
La Ville assure toutefois que la demande est justifiée. «Beaucoup de gens nous disent que le terrain de Norsk Hydro pourrait faire, mais il y a une partie en zone inondable et on ne peut donc pas y construire quelque chose. On veut se préparer aussi si jamais on a de nouvelles usines qui arrivent, on va avoir besoin de terrains», défend la Mairesse de Bécancour Gaétane Désilets.
Le dossier est maintenant entre les mains de la Commission de la protection des terres agricoles du Québec. La Société du parc industriel et portuaire de Bécancour devra attendre sa réponse avant d'y aller officiellement de l'avant avec le projet.