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Plus cher, le déclassement ?

durée 17h34
24 septembre 2012
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Par Guillaume Jacob
BÉCANCOUR - 

Le déclassement de Gentilly-2 pourrait coûter plus cher que sa réfection, croient les présidents des Chambres de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec et de Trois-Rivières, ainsi que la mairesse de Bécancour, Gaétane Désilets. C’est à tout le moins un des arguments-clés qu’ils comptent développer pour faire changer d’avis à Pauline Marois, avec qui ils souhaitent établir un dialogue.

L’hôtel de ville de Bécancour s’est transformé en quartier général lundi matin. Plusieurs députés libéraux, des représentants de chambres de commerce et la mairesse de Bécancour s’y sont réunis pour élaborer une stratégie afin de sauver Gentilly-2.

Des ingénieurs étaient aussi de la partie, notamment pour identifier des dépenses pour des travaux qui ont déjà été faits à la centrale. « Selon le rapport annuel 2011 d’Hydro-Québec, entre 1 et 1,5 milliard $ auraient déjà été dépensés », souligne le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), Jean-Denis Girard. « On ne parle donc plus de coûts de réfection de 2 ou 3 milliards $ parce qu’il y a une partie de faite. »

En outre, des contrats auraient déjà été conclus avec des fournisseurs pour la réfection, rapporte le président, « et qu’il faudra probablement prévoir des frais pour rupture de contrat ».

Comité d’action stratégique

Les participants à la rencontre de lundi ont convenu de former un « comité d’action stratégique » qui aura pour tâche de colliger toutes les données et les informations pertinentes afin de plaider pour la réfection de la centrale.

Alors que la rencontre se tenait, le rapport final sur les coûts de réfection de la centrale de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick, jumelle de Gentilly-2, a été rendu public. Le comité se fera un devoir d’étudier ce rapport, mais déjà, M. Girard souligne que « beaucoup de gens d’Hydro-Québec étaient à Point Lepreau pour apprendre de la réfection. Certains dépassements de coûts ne devraient pas avoir lieu ici avec Gentilly-2. »

« On se demande toujours pourquoi Mme Marois a pris sa décision aussi rapidement. Avec les données dont on dispose, ça ne tient pas la route. »

Bien que les intentions du gouvernement péquiste soient claires, le président de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, Patrick Charlebois, croit que les jeux ne sont pas encore faits. « Je pense que Mme Marois a mentionné qu’elle voulait procéder par décret ministériel, ce qui n’a pas été fait encore. Pour nous, il y a là une fenêtre d’opportunité où on peut défendre notre point de vue. »

« Elle est minoritaire, donc elle se doit d’écouter », a renchéri la mairesse de Bécancour, Gaétane Désilets. Une marche populaire devrait aussi se tenir à Bécancour dimanche pour demander la réfection de la centrale.

La CCICQ compte tenir, comme prévu, une table d’expert pour contrecarrer les « faussetés » colportées par le film Gentilly or not to be, indique son président. Une dizaine d’experts devraient être conviés à une rencontre pour répondre aux questions de la population et des médias.

 

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