Au secours du marais Saint-Eugène
Par Guillaume Jacob
Le comité ZIP du lac Saint-Pierre entreprendra des travaux qui permettront de restaurer le marais Saint-Eugène, dans le secteur Pointe-du-Lac, durement affecté par l’activité humaine.
Depuis une dizaine d’années, le marais Saint-Eugène vit une lente agonie. Séparé du lac Saint-Pierre par l’étroite île Saint-Eugène, il souffre d’assèchement, explique Louise Corriveau, directrice générale du comité ZIP du lac Saint-Pierre.
« On s’est rendu compte il y a environ quatre ans qu’il y avait un problème. » C’est qu’à l’extrémité est du marais, le sol s’est affaissé, ce qui laisse l’eau s’échapper vers le fleuve. Normalement, le marais devrait faire le plein d’eau durant la crue printanière et en avoir assez pour passer le reste de la saison. Une structure de rétention sera donc construite à cet endroit.
Divisé par le chemin Roland-Grandmont, qui donne accès à l’île Saint-Eugène, le marais voit aussi sa partie ouest – la plus grande – s’assécher plus rapidement. Le dessous du ponceau qui laisse les deux parties du marais se rejoindre s’est obstrué avec le temps. Les poissons qui traversent durant la crue se retrouvent vite prisonniers dans cette section meurent. Le ponceau sera donc reconstruit pour laisser un passage plus large.
En outre, des bassins de sédimentation seront construits sur quatre petits ruisseaux qui alimentent le marais pour nettoyer leurs eaux.
Des panneaux d’interprétation seront aussi installés pour permettre aux visiteurs, notamment ceux du parc Antoine-Gauthier situé juste à côté, de mieux apprécier et protéger ce milieu naturel.
« C’est une zone exceptionnelle pour la fraie de la perchaude », indique Louise Corriveau. Dans le contexte où la population de perchaude du lac Saint-Pierre est en déclin, il est primordial de préserver ce genre de milieu, souligne-t-elle. « Les marais jouent un rôle important en filtrant l’eau. Ils sont donc importants pour assurer la qualité de l’eau du lac Saint-Pierre. »
Le grand brochet et la carpe profitent aussi de ce milieu. Le marais d’une superficie de 34 hectares abrite aussi plusieurs espèces de canard et est une escale de choix pour les oiseaux migrateurs.
Ces travaux seront financés par des dons de l’entreprise Coca-Cola et de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement et par des subventions de la Ville de Trois-Rivières et du ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
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