Imbroglio entre la Ville de Trois-Rivières et Wake dans rue

Par Nicolas Ducharme
Les organisateurs de l’événement Wake dans rue, qui se tiendra samedi au parc portuaire de Trois-Rivières, fulminent contre la Ville de Trois-Rivières. Une erreur de programmation les forcera à ériger leurs imposantes installations en un temps record.
L’année dernière, l’événement se tenait sur la rue Badeaux, en plein centre-ville. Toutefois, l’organisation a pris la décision de gonfler ses infrastructures, rendant ainsi impossible la tenue de la journée sur le site habituel cette année.
« Nous ne devions pas revenir à Trois-Rivières, puisque le site ne correspondait plus à nos besoins. Mais la Ville nous a vendu celui du parc portuaire et nous avons accepté », explique le fondateur de Pro-Am Productions, Philippe Joyal.
Toutefois, en janvier dernier, la Ville a aussi donné son aval à l’organisme Les échecs amusants pour qu’il tienne son tournoi de trois jours sur le même site au même moment. Ce n’est qu’en juin que l’imbroglio a été découvert.
Après discussions avec les autorités, les amateurs d’échecs ont accepté de déplacer leur événement dès samedi matin sur le boulevard des Forges. La compagnie Pro-Am Productions pourra ainsi prendre possession du site vendredi, à 23 heures.
Coûts supplémentaires
Une entente a peut-être été trouvée par les promoteurs, mais le retard dans la construction de la structure entraînera des coûts notables à l’organisation de Wake dans rue, puisqu’elle devra engager des employés supplémentaires pour réaliser l’opération. De plus, des gardes de sécurité devront aussi être présents.
Joyal a donc demandé une compensation financière, alléguant que ces montants supplémentaires étaient dûs à l’erreur de la Ville. Il s’est cependant heurté à un refus catégorique.
« Ils nous ont dit qu’ils pouvaient installer leur structure en 12 heures. De 23 heures à 15 heures, où aura lieu la première représentation, ça laisse suffisamment de temps. Ils avaient accepté, mais ils nous sont revenus mercredi matin en disant qu’ils allaient manquer de temps et qu’ils avaient besoin d’argent. Il n’en est pas question. Nous ne leur donnerons pas d’argent, ni de main d’œuvre », martèle le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant.
La somme demandée par l’organisation était de 5000 $ selon M. Toutant. « Nous leur fournissons déjà l’électricité, les clôtures ainsi que les kiosques pour vendre de la bière. Si nous chargions pour tous ces équipements, je crois qu’ils trouveraient la facture impressionnante. »
Certaines possibilités ont été étudiées, dont l’une de déplacer l’événement 45 mètre plus loin sur l’esplanade, ou encore de tenir la journée au parc Pie XII. Deux options qui ont été refusées par le promoteur, puisque la visibilité de la compétition aurait été moindre. Le Wake dans rue, dont l’accès est gratuit aux, compte sur des commanditaires pour offrir des bourses aux athlètes, de là l’importance de la visibilité.
Malgré tout, M. Joyal espère que l’aventure trifluvienne de Wake dans rue se poursuivra, puisqu’il qualifie le site du parc portuaire de plus beau de la tournée de cinq villes québécoises.
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