La gare de Sainte-Anne revivra

Par Ghislain Morissette / TVA Nouvelles
L’ancienne gare de Sainte-Anne-de-la-Pérade tombe en ruines. Le bâtiment, construit aux environs de 1877 et abandonné plus de 100 ans plus tard, au milieu des années 1980, offre aujourd’hui un spectacle désolant.
Le couple qui est maintenant le propriétaire a entrepris de la rénover pour la déménager un peu plus loin des rails, et l’habiter.
« C’est de valeur qu’on l’ait laissé dépérir, parce que lorsqu’elle était occupée, elle était belle, rappelle le président de la Société d’histoire de la Mauricie, Jean-Paul Nobert. Mais s’ils la rénovent et la remettent dans l’état qu’elle était du temps où elle était en service, ce serait réellement une belle affaire pour Sainte-Anne.
Si la vieille gare est dans un piteux état aujourd’hui, plus de 25 ans après avoir été abandonnée, il fut une époque où ça grouillait d’activités ici.
« C’était une très belle bâtisse pour le temps, souligne Rachel Lamoureux, dont le père y a été chef de gare de 1930 à 1943. Et il y avait beaucoup d’activités puisque six trains s’y arrêtaient chaque jour. »
Mme Lamoureux a d’ailleurs vécu dans la gare lorsque son père en a été le chef.
Avant que les voitures ne deviennent coutume au Québec, dans les années 1950, le train permettait à une majorité de gens de se déplacer d’une municipalité à une autre.
«Dans ce temps-là, il n’y en avait pas beaucoup de machine, mentionne Gaston Gagnon, un ancien employé du Canadien Pacifique. Donc, les gens prenaient le train de Sainte-Anne pour aller magasiner à Trois-Rivières.
« Dans le temps des Fêtes, quand les trains étaient en retard, ma mère offrait le café aux dames », raconte Mme Lamoureux.
Les nouveaux propriétaires n’iront peut-être pas jusque-là, mais ils comptent bien demander l’aide de Mme Lamoureux pour redonner un air de jeunesse à ce bâtiment historique.
C’est d’ailleurs en fouillant dans tous les racoins de l’édifice que les propriétaires ont découvert l’existence de Mme Lamoureux. Dans une garde-robe ils ont trouvé un petit carnet. Dans ce carnet était inscrit le nom de la dame. En 1936, Mme Lamoureux y rédigeait ses devoirs et ses leçons. Mme Lamoureux était d’ailleurs elle-même bien surprise de revoir ce calepin.
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